De quoi ça parle ?
À Chicago, une représentation du Roi Lear se termine en tragédie. L’acteur principal, Arthur Leander a une crise cardiaque. La seule personne dans le public à essayer d’aider est Jeevan, le jeune paparazzi réagit par réflexe, mais sans aucune expertise médicale.
Dans le chaos, Jeevan prend sous son aile Kirsten, l’une des jeunes actrices du casting, ce baby-sitting temporaire se transforme en une tutelle complète lorsqu’un virus mortel à 99,99% et à propagation rapide pousse le monde à sa fin.
Vingt ans après que cette pandémie ait entraîné l’effondrement de la civilisation, à travers plusieurs dimensions temporelles, un groupe de survivants d’une grippe qui a décimé l’humanité tente de rebâtir un nouveau monde, tout en se raccrochant à ce qu’ils ont perdu de plus cher.
Chaque jeudi à 21h sur SYFY (deux épisodes par semaine). Episodes vus : 2/10.
C’est avec qui ?
C’est Patrick Somerville, déjà à l’origine de la série Netflix Maniac avec Emma Stone et Jonah Hill, qui signe cette adaptation du roman éponyme de Emily St. John Mandel. Du côté du casting, Mackenzie Davis campe Kirsten, une comédienne qui a rejoint la Traveling Symphony quand elle était plus jeune. La comédienne est connue des sériephiles pour avoir incarné Cameron Howe dans Halt and Catch Fire mais aussi pour son rôle mémorable dans l’épisode de Black Mirror intitulé "San Junipero".
Himesh Patel, vu dans Don’t Look Up: Déni cosmique et Tenet, incarne quant à lui Jeevan, un paparazzi qui va se trouver sur le chemin de Kirsten et qui va la prendre sous son aile. Kirsten jeune est incarnée par Matilda Lawler, que vous avez déjà pu voir dans The Gilded Age sur OCS.
David Wilmot, Nabhaan Rizwan, Daniel Zovatto, Philippine Velge et Lori Petty viennent compléter la distribution. L’acteur mexicain Gael Garcia Bernal revient pour l’occasion à la télévision, 4 ans après l’arrêt de Mozart in the Jungle en se glissant dans la peau de Arthur Leander, un célèbre acteur qui meurt sur scène avant le soir du début de la pandémie.
ça vaut le coup d'œil ?
Libre adaptation du best-seller de Emily St. John Mandel, Station Eleven suit le destin de Kristen, une jeune femme qui a tout perdu suite à une pandémie qui a tué 99% de la population. 20 ans après cet événement, elle a rejoint une troupe de théâtre itinérant qui va de communauté en communauté afin de transmettre l'art du passé, à savoir Shakespeare, aux survivants de la grippe.
Si le premier épisode de Station Eleven peut s'avérer quelque peu anxiogène (une pandémie mondiale qui tue une large partie de la population, les hôpitaux surchargés…), on comprend très vite que cette grippe mystérieuse n’est pas le coeur de l’histoire, mais plutôt un moyen d’appuyer son propos, le scénario se concentrant surtout sur l’après.
Station Eleven cherche surtout à offrir une réflexion sur les répercussions psychologiques de cette pandémie et sur la notion de “nouvelle normalité” résultant de cette catastrophe mondiale. A travers le destin du personnage de Kirsten se pose alors la question de la transmission du savoir une fois la civilisation telle que nous la connaissons détruite, mais aussi du long chemin de reconstruction après avoir perdu des êtres chers.
Avec sa narration non linéaire, faite d’allers et retours entre le passé et le présent, Patrick Somerville distille de nombreux mystères qui nous donnent envie d’en savoir plus sur les événements qui se sont déroulés avant la pandémie mais aussi pendant ces vingt dernières années.
Si les deux premiers épisodes que nous avons pu visionner nous laissent sur notre faim, le premier servant surtout d’épisode d’ouverture, nous comprenons très vite que toutes les intrigues sont intrinsèquement liées les unes aux autres, nous offrant une histoire beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air.