DE QUOI ÇA PARLE ?
À Reims, un groupe de femmes se retrouve toutes les semaines à bord d’un étrange bateau à tête de dragon. Sandrine, Rose-Marie, Poups et Fanny ne se connaissent pas mais elles ont toutes en commun de s'être battues contre un cancer du sein. Sur les conseils de leur oncologue, le docteur Cuvelier, elles vont ramer pour empêcher la récidive, se reconstruire physiquement et moralement, mais également exorciser cette peur qui vit en elles.
Mardi 11 octobre 2022 à 21h10 sur M6 et d'ores et déjà disponible sur Salto !
C’EST AVEC QUI ?
Écrit par Clément Koch, qui a reçu en 2016 le Grand Prix Sopadin du meilleur scénariste pour cette histoire, Le souffle du dragon est réalisé par Stéphanie Pillonca.
Pour incarner les Dragon Ladies au cœur de ce récit, la production a fait appel à Julie de Bona (Apprendre à t'aimer, Les combattantes) et Julie Gayet (Une mère parfaite) ainsi qu’à d’autres visages bien connus du public français. Parmi les rôles principaux on retrouve en effet Firmine Richard (Huit femmes), Lola Dewaere (Astrid et Raphaëlle), Bérengère Krief (Syndrome E) ou encore Annie Grégorio (Apprendre à t’aimer, Plus belle la vie).
Laurence Pierre (Le Code), François Berléand (Sam), Arié Elmaleh (Le mystère du lac) et Amaury de Crayencour (Mensonges) complètent quant à eux ce beau casting.
Et pour donner plus d’authenticité à son film, Stéphanie Pillonca a aussi fait appel à trois véritables Dragon Ladies : Claire Fiaschi, Gribouille Sorton et Sylviane Juskewycz.
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
"Nous on a pris une bombe dans la gueule. Et cette peur qui s’est installée en nous avec laquelle maintenant nous devons vivre, nous a propulsé dans la vie. Nous les princesses ordinaires qui armées d’une simple épée de bois, s’en vont terrasser le dragon.".
C’est sur ces quelques mots prononcés par le personnage interprété par Julie de Bona que s’ouvre Le souffle du dragon. Une phrase toute en puissance qui résume avec justesse le film de Stéphanie Pillonca.
En France, le cancer du sein tue malheureusement chaque année plus de 12 000 femmes. Si le thème ne prête donc guère à la légèreté, Stéphanie Pillonca réussit toutefois le pari de proposer un angle lumineux et solaire sur la maladie.
Rien ne prédestinait Sandrine, Fanny, Rose-Marie, Poups et Françoise à se rencontrer. Mais voilà, le cancer a fait irruption dans leur vie. Certes, elles y ont survécu mais le combat n’est pas pour autant terminé. Pour se reconstruire et exorciser cette peur qui vit désormais en elles, ces femmes vont alors se lancer à corps perdu dans le Dragon Boat, une discipline sportive thérapeutique. En pagayant à bord de cette embarcation à tête de dragon, elles vont apprendre à se connaître, à s’entraider, à s’aimer et vont vivre une aventure exceptionnelle qui va changer leur vie à tout jamais.
Au quotidien, ces femmes de générations et de milieux sociaux très différentes vivent pourtant des choses bien différentes. D’ailleurs, c’est bien là l’une des forces du Souffle du dragon que de nous transporter également dans leurs intimités. De celle qui va devoir accepter qu’elle est en rémission à celle qui cache sa maladie à son mari ou encore celle qui va subir une ablation d’un sein, ce sont plusieurs destins qui nous sont donnés de voir. Malgré tout, le Dragon Boat sera le lien qui leur permettra de se connecter les unes aux autres, à la vie mais surtout à elle-même.
Ce côté film choral aurait pu conduire à bien des écueils mais Stéphanie Pillonca parvient à mettre en valeur le moindre de ses personnages avec luminosité, bienveillance et humour.
Pour donner vie à ces guerrières du quotidien, Julie de Bona, Julie Gayet, Firmine Richard, Lola Dewaere, Bérengère Krief et Annie Gergorio donnent de leur personne. Pétillantes et justes, elles livrent des performances abouties, passant de la comédie à l’émotion sans fioritures. Et le résultat est là ! On croit en leur amitié, en leur complicité, en leur solidarité et leur combat.
Abordant le cancer sans filtres ni tabous, le film recourt néanmoins à l’humour et à la légèreté comme pour mieux mettre en avant la réalité vécue par ces femmes. On se surprend alors à rire, notamment avec le personnage de Poups, joué par Bérengère Krief.
Dans le Souffle du dragon, Stéphanie Pillonca est parvenue à "réancrer la vie là où elle aurait tendance à s’enfuir". A travers l’humour, une mise en scène sobre laissant son sujet s’exprimer par lui-même, et un casting riche, elle parvient le tour de force de mettre de la couleur sur ce sujet encore trop souvent tabou. S’il y a bien une chose à retenir de cet unitaire, c’est qu’il y a une vie après le cancer.
Des rires aux larmes, c’est d’un combat pour la vie dont il s’agit, d’une renaissance après l’enfer. Un film juste, drôle, émouvant et parfois bouleversant à ne pas manquer !
