De quoi ça parle ?
Adrien, 40 ans, romancier tourmenté, écrit en attendant l’inspiration la vie d’illustres inconnus. Un vieil homme l’embauche pour lui raconter sa plus grande histoire d’amour : Solange, l’histoire d’une vie…
Les jeudis 22 et 29 septembre à 20h55 sur Arte, et d’ores et déjà disponible en intégralité sur Arte.tv.
C’est avec qui ?
Pour incarner Adrien, le romancier à court d’inspiration, les deux créateurs Olivier Abbou (Maroni) et Bruno Merle (Felicità) ont fait appel à Nicolas Duvauchelle, un habitué du petit écran puisqu’il a déjà joué dans Braquo, Un homme d’honneur et Disparu à jamais.
Il donne pour l’occasion la réplique à Niels Arestrup, un comédien dont la réputation n’est plus à faire, qui prête ici ses traits à Albert. La version jeune du personnage est quant à elle campée par Axel Granberger, un acteur découvert dans la saison 2 de Maroni, tandis que Solange est jouée par Alyzée Costes, qui obtient ici son premier grand rôle.
Brigitte Catillon (Le Goût des autres), Alice Belaïdi (Hippocrate), Sami Bouajila (Omar m'a tuer) et Marie Denarnaud (HPI) viennent compléter la distribution.
Ça vaut le coup d'œil ?
Quelle est la part de fiction dans la façon dont on se raconte ? C’est le point de départ du récit imaginé par Olivier Abbou et Bruno Merle dans Les papillons noirs. Quand Adrien, un écrivain en perte d’inspiration, est embauché pour écrire l’histoire d’amour épique d’un vieillard solitaire, il est loin d’imaginer que les confessions d’Albert n’ont rien de banal.
Sous couvert d’une romance passionnelle, Solange et Albert se sont livrés à une odyssée meurtrière afin d’assouvir leurs pulsions sexuelles. Mais les désirs plus intimes de la jeune femme vont remettre en cause leur croisade vengeresse et mettre à mal leur relation aussi toxique que passionnelle.
Avec Les Papillons Noirs, Olivier Abbou et Bruno Merle nous offrent un polar ingénieux qui réussit l’exploit de mêler le genre policier à l’horreur et aux drames intimes. Avec ses nombreuses allées et venues entre passé et présent, le récit complexe ne cesse de nous faire remettre en doute la notion de réalité, rendant cette série hautement addictive.
Tout comme Adrien, les téléspectateurs et téléspectatrices sont très vite emportés dans les méandres de la vie d’Albert, sans se douter une seconde qu’un drame beaucoup plus profond est en train de se jouer. Avec des indices dilapidés au fil des épisodes, les deux scénaristes créent un univers beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît et donnent ainsi aux spectateurs les clefs pour comprendre le twist final qui en surprendra plus d’un.
La distribution n’est bien sûr pas en reste, Nicolas Duvauchelle et Niels Arestrup formant un duo qui fonctionne à merveille. De leurs côtés, Axel Granberger, qui incarne Albert jeune, et Alyzée Costes, alias Solange, forment un couple magnétique aussi beau que destructeur. Ils parviennent sans aucune difficulté à donner une humanité à ces tueurs en série que nous devrions pourtant détester.
Avec sa violence stylisée, Les papillons noirs est un polar efficace et addictif qui renouvelle avec brio le genre vu et revu des fictions sur des serial killers. La série est à ne surtout pas manquer !