Folie à deux… et budget multiplié par trois ! Selon Variety, les coûts de production de la suite de Joker, attendu le 2 octobre 2024 dans nos salles, atteindront les 150 millions de dollars. Là où le premier opus, sorti fin 2019, n'en avait nécessité que 55.
Une hausse spectaculaire qui est notamment due à des questions de salaires. En sa qualité de réalisateur, coscénariste et producteur, Todd Phillips touchera 20 millions de dollars. Comme Joaquin Phoenix, oscarisé grâce au premier Joker pour lequel il n'en avait perçu "que" 4,5. Nouvelle venue dans l'univers, où elle incarnera Harley Quinn, Lady Gaga percevra quant à elle 10 millions de billets verts.
À eux trois, ils représenteront donc un tiers du budget. Qui sera également plus important que pour le premier film à cause de l'inflation, des coûts supplémentaires engendrés par les mesures sanitaires liées au Covid et de l'ambition du long métrage : annoncé comme une comédie musicale, il contiendra quelques séquences complexes, donc coûteuses à produire, même si l'une des sources de Variety le rapproche davantage d'A Star is Born que de D'où l'on vient, en matière d'ampleur.
LA WARNER FAIT DES FOLIES (A DEUX)
Nous sommes donc très loin de la stratégie de films d'auteur DC à petit budget que le premier Joker incarnait au moment de sa sortie. Mais pas non plus au niveau des blockbusters actuels. Qu'il s'agisse de The Batman (200 millions de dollars de budget, alors que 100 avaient initialement été prévus avant que le Covid ne s'en mêle) ou d'Avengers : Infinity War, recordman en la matière du haut de ses 420 millions de billets verts.
Avec ce nouveau Joker, la Warner va donc faire des folies mais de manière raisonnable. Si bien que la suite ne sera pas condamnée à faire au moins aussi bien que le premier opus (1,074 milliard de dollars de recettes au box-office mondial en 2019) pour parvenir à se rentabiliser.