Après la sortie de Batman Forever, Warner est ravi. Le film de Joel Schumacher a rapporté plus de 184 millions de $ sur le territoire américain, pour des recettes au BO mondial dépassant les 336 millions. Qu'à cela ne tienne, la major augmente la mise de départ : d'un budget de développement / production de 100 millions sur Batman Forever, Batman & Robin voit son enveloppe passer à 125 millions. Une sacrée somme, là où un Tim Burton se "contentait" de 80 millions pour son Batman, le défi...
Sauf qu'à l'arrivée, Batman & Robin sera unanimement considéré comme un naufrage artistique, doublé d'une vraie contre-performance au box office mondial, en plus d'avoir plombé les carrières de Chris O'Donnell et Alicia Silverstone.
Il est toujours bon de revoir le générique d'intro du film pour se convaincre du crash industriel du film. Depuis sa sortie, George Clooney n'a pas cessé, non sans humour d'ailleurs, de faire acte de repentance pour sa participation. Même le réalisateur a fait amende honorable, en 2017.
Rien que dans les trois premières minutes, les fans furent horrifiés par ces plans sur l'entrejambe et les fesses des personnages, le tout baignant dans des couleurs criardes. Il ne manque plus q'un travelling sur le tube digestif de George Clooney pour être complet...
Le revoici, pour le souvenir...
Un contrat en or massif pour Arnie
S'il y en a un qui a particulièrement bien tiré son épingle du jeu dans cette entreprise artistique ratée, c'est bien Arnold Schwarzenegger. En 2020, Clooney racontait que l'interprète de Mr Freeze avait été payé vingt fois plus que lui : "il a été payé quelque chose comme 25 millions de dollars, ce qui était vingt fois plus que ce que j'avais touché, et vous savez, nous n'avons même pas joué ensemble en plus, sauf sur une seule journée !".
1 million de dollar par jour pour 25 jours de tournage, c'était effectivement une sacrée bonne affaire pour Arnie. Mais il y a plus : la star avait en effet dans son contrat des clauses particulièrement avantageuses. Dans un article du Hollywood Reporter daté de juin 2017, le journaliste évoque une clause qui garantissait à l'acteur de ne pas travailler plus de 12h par jour.
L'astuce, c'était que dans ces 12h, il englobait les nombreuses heures de maquillage de son personnage et la phase d'habillage. Autant dire que le temps de tournage effectif pour lui était réduit à la portion congrue...