Après Permis de construire, qui a conquis près de 600 000 spectateurs en mars dernier, Didier Bourdon est de retour sur grand écran dans L'Homme parfait le 22 juin.
Cette comédie, mise en scène par Xavier Durringer (La Conquête), relate l'histoire de Florence, campée par Valérie Karsenti.
Débordée par sa vie de famille et son travail, elle décide d’acheter un robot à l’apparence humaine et au physique parfait. Il répond à toutes ses attentes : entretenir la maison, s’occuper des enfants, et plus encore.
Mais le robot, dénommé Bobby (PEF), va vite susciter de la jalousie chez Franck (Didier Bourdon), son mari acteur je-m’en-foutiste au chômage.
De peur de perdre sa femme, Franck décide de reprendre les choses en mains, d’autant que le robot semble trouver un malin plaisir à semer le trouble dans leur couple !
UN ROBOT À LA KEN
Le réalisateur Xavier Durringer voulait un robot blond, grand, musclé, séduisant, avec un sourire éclatant et de beaux yeux bleus avec lesquels il puisse regarder ses interlocuteurs bien en face.
Par ailleurs, le cinéaste souhaitait un androïde avec un physique à la Ken, le fiancé musclé de la poupée Barbie !
"Quand il a été "dessiné", nous nous sommes amusés à lui inventer des fonctions. On lui a donné le pouvoir de parler toutes les langues et d’accomplir mille et une tâches, ménagères et puis d’autres, plus glamour, jouer au bowling ou aux échecs", précise le metteur en scène dans le dossier de presse.
"On lui a même inventé des tenues vestimentaires pour chaque circonstance, vendues en panoplie. En fait, on a essayé d’en faire un humanoïde "parfait", évolutif, car il se nourrit au fur et à mesure de nouvelles expressions humaines jusqu’à développer de nouvelles capacités", indique-t-il.
UN ENTRAINEMENT INTENSIF POUR PEF
Pour interpréter le robot Uman 3, Pierre-François Martin-Laval a vraiment subi un entraînement intensif en plus de séances de maquillages. Aucun effet spécial n'a été ajouté en post-production, l'artiste a vraiment soulevé de la fonte !
Le comédien a fait ça à l’ancienne, chez lui. Pour retrouver une ligne de jeune homme et se refaire une musculation d’athlète, il s'est nourri essentiellement de blancs de poulet : "comme j’avais vu Stallone le faire dans Rocky", précise-t-il
L'acteur a commencé par faire cent pompes un premier jour et il rajoutait dix de plus chaque jour, ce qui l’a amené le jour J à 350 pompes !
"J’ai pris surtout du muscle grâce à mes filles qui s’asseyaient sur mon dos pendant que je poussais ! Et pour la première fois de ma vie - parce que d’habitude je n’aime pas qu’on me regarde travailler - je me suis entraîné à jouer devant elles", indique-t-il.
"Quand elles ont commencé à s’intéresser à ce que je faisais, je me suis dit que j’étais sur le bon chemin. Je me déplaçais lentement et je leur parlais avec une voix que j’avais tout bêtement calée sur les voix des GPS, ces voix qui ne parlent pas faux mais qui sont mécaniques et déplacent les accents toniques du français.
Je disais "bon-jour" à mes filles, et je leur demandais ce qu’elles souhaitaient en précisant que j’étais à leurs ordres. Cela les réjouissait follement. Surtout si elles me réclamaient une glace, juste avant de passer à table. Comme j’étais obligé d’obtempérer, leur mère n’était pas toujours d’accord !", confie celui que l'on surnomme PEF.
LE SEUIL DE LA DOULEUR
Toutefois, cet entraînement drastique n'a pas été le plus difficile pour Pierre-François Martin-Laval. Le plus douloureux a été de se faire épiler tout le haut du corps, le dos, la poitrine, les bras et les épaules.
"Etant assez poilu, l’épreuve de la cire, que j’ai dû subir trois fois, a été un martyre. J’ai été stoïque en pensant aux femmes et à l’adage "il faut souffrir pour être belle !" (rire). Mais le plus pénible pour moi a été d’apprendre à ne pas cligner des paupières.
Au quotidien je ne peux pas porter de lentilles mais malheureusement pour être Bobby, je devais en porter toute la journée et garder les yeux fixes et grands ouverts pendant d’interminables minutes", révèle l'artiste de 53 ans.
Pour cligner des yeux et se soulager, PEF attendait impatiemment les occasions de tourner le dos à la caméra. De plus, l'acteur ne portait pas de masque. Grâce à la magie du maquillage, son visage est comme dessiné avec de la cire.
"Les séances de maquillage duraient deux heures. Il faut féliciter la maquilleuse. Elle me faisait quelque chose d’artisanal qui avait été notamment employé dans les années 90 pour la Madame Doubtfire avec Robin Williams. Pour effacer mes rides, elle me tendait la peau du crâne avec des élastiques fixés derrière la tête et le cou par du scotch. Ma perruque, très couvrante, à la Ken cachait tout ça", explique le comédien.
Une fois cet attirail posé, complété par des gants et une combinaison moulante, PEF devenait Bobby. Quand il jouait, même s'il souffrait un peu, il était "heureux comme un pape". Le natif de Marseille se sentait comme un enfant, celui qu'il était quand il voulait être clown.
"Je me disais que je faisais un exercice extraordinaire que je n’étais sans doute pas prêt de refaire et qu’il fallait que j’en profite un maximum. La seule scène qui m’a été vraiment difficile à supporter a été la première, quand on a dû m’enfermer dans une boîte, comme un paquet cadeau.
Pour la raison que je suis claustrophobe ! Mais la réaction du plateau quand on m’a libéré et que j’ai commencé à marcher m’a fait tout de suite oublier mon malaise. Voir l’effet de surprise de mon Bobby sur mes petits camarades m’a vraiment rempli de joie", conclut Pierre-François Martin Laval.
L'Homme parfait est sorti en salles le 22 juin.