De quoi ça parle ?
Richard, Bob et Mitch, trois amis d'enfance, ont grandi et vivent dans la petite ville de Pointe-Claire. Alors que Richard décide de suivre les traces de son grand-père en intégrant la police, l'accueil qui lui est réservé n'est pas des plus chaleureux. Le soir même, à la nuit tombée, deux lueurs étranges se percutent dans le ciel. C'est alors que de mystérieux événements surviennent dans la ville...
Visitors, à partir du 10 mai sur Warner TV - 8 X 26 minutes
C'est avec qui ?
Autour du chef d'orchestre Simon Astier, à la fois auteur, réalisateur et acteur principal de la série, on retrouve Damien Jouillerot (Baron Noir), Vincent Desagnat (Frérots), Tiphaine Daviot (HP) et Julie Bargeton (Je te promets) dans les rôles des amis d'enfance de Richard, de sa compagne et de son ancien amour de jeunesse.
Dans des partitions plus surprenantes, Florence Loiret-Caille (Le Bureau des légendes) vient compléter un casting truffé de comédiens et d'humoristes issus du web ou de la scène, comme le duo du Palmashow David Marsais/Grégoire Ludig, Arnaud Tsamère (Hero Corp), Jérémie Dethelot (Workingirls), Adrien Ménielle (Derby Girl), Aziz Aboudrar, Audrey Pirault ou encore Jérôme Niel.
Ca vaut le coup d'oeil ?
Après Off Prime et Hero Corp, l'infatiguable Simon Astier, qui a récemment réalisé la saison 2 de Mortel sur Netflix et a joué sur scène l'adaptation du roman Le Discours de Fabcaro, revient aux séries avec Visitors, dans la continuité de sa création précédente qui explorait le genre fantastique encore trop peu exploité dans les fictions françaises.
En jouant cette fois-ci avec les codes de la science-fiction et une bonne dose d'humour, Visitors nous plonge dans une petite ville fictive qui pourrait très bien se situer aux Etats-Unis, et ne cache pas ses références au cinéma fantastique américain des années 1990, à des séries comme X-Files... et se permet même un discret clin d'oeil aux films de la Cornetto Trilogy du réalisateur britannique Edgar Wright, autre influence incontournable de son créateur.
A travers une esthétique vintage et des SFX soignés (on apprécie toujours de voir certains effets visuels réalisés à l'aide de prothèses et de maquillage pour toujours plus de nostalgie rétro), la série se révèle très efficace et rythmée, malgré certains gags un peu faciles et des situations convenues.
Pour sa première création originale maison, la chaîne Warner TV ne lésine pas sur les moyens, et permet à la série de se donner les moyens de ses ambitions en offrant un divertissement à la cinéphilie assumée, le tout servi par un ensemble de comédiens réjouissants que l'on prend plaisir à retrouver dans des rôles parfois inattendus, comme Florence Loiret-Caille en outsider (sans trop en dévoiler sur son personnage) et Vincent Desagnat dans une partition plus dramatique.
Simon Astier, quant à lui, porte la série en étant presque de tous les plans, et s'en donne à coeur joie dans le rôle de cet anti-héros qui subit les éléments extérieurs, investi d'une quête rédemptrice et qui fait malgré lui une découverte qui va bouleverser toutes ses croyances.
Avec son format efficace de 8 épisodes de 26 minutes, Visitors réussit sa mission de nous divertir et prouve que l'on peut aussi sortir des sentiers battus et et réussir à faire du genre à l'échelle des séries françaises sans démériter. Une réussite d'autant plus réjouissante pour la première série française du label Warner TV Original.
