Dans Un talent en or massif, sorti au cinéma le 20 avril, Nicolas Cage joue à fond la carte de l'auto-dérision ! Il se glisse dans son propre rôle, celui d'un acteur endetté qui attend le grand rôle qui relancera sa carrière.
Pour rembourser une partie de ses dettes, son agent lui propose de se rendre à l’anniversaire d’un dangereux milliardaire qui se révèle être son plus grand fan.
Mais le séjour prend une toute autre tournure lorsque la CIA le contacte, lui demandant d’enquêter sur les activités criminelles de son hôte. Nicolas Cage va devoir jouer le rôle de sa vie et prouver qu’il est à la hauteur de sa propre légende.
Si le projet était écrit sur mesure pour lui, les scénaristes ont récemment révélé que Nicolas Cage était réticent à s'y engager. Ils ont alors dû réfléchir à d'autres comédiens pour le remplacer si ce dernier refusait.
"On nous a dit que Nic avait déjà fait ce genre de projet avant [Welcome to Hollywood d'Adam Rifkin] et qu'il n'était pas hyper motivé par le fait d'apparaître dans son propre rôle. Et en plus, nous n'avions pas fait suffisamment de films pour lui montrer et dire "fais-nous confiance", révèlent Tom Gormican et Kevin Etten au micro de The Hollywood Reporter.
"Le plus drôle, c'est qu'on avait plusieurs studios intéressés par le projet. Mais il y avait un astérisque à tout ça : s'il ne veut pas le faire, votre projet tombe à l'eau. En mode : "nous, on ne veut pas de ce truc s'il ne participe pas." Il n'y avait donc pas d'autre version. Quand on lisait le script, on était doublement anxieux. Il y avait peu de chances qu'on puisse proposer à d'autres s'il refusait... C'était fini", poursuivent-ils.
La seule vraie bonne idée qu'on ait eu, c'était de le faire soit avec Christian Bale, soit avec Daniel Day-Lewis.
"Pour nous rassurer, on réfléchissait quand même à d'autres idées... La seule vraie bonne idée qu'on ait eu - je ne me souviens plus exactement - c'était de le faire soit avec Christian Bale, soit avec Daniel Day-Lewis", concluent les scénaristes.
Un talent en or massif aurait donc pu être centré sur ces deux comédiens légendaires, notamment connus pour leur propension à se fondre complètement dans leurs rôles. On se souvient par exemple des performances hallucinantes de Christian Bale dans American Psycho, The Machinist, Fighter, Le Mans 66 ou la trilogie Batman.
Quant à Daniel Day-Lewis, c'est également un artiste aux méthodes jusqu'au-boutistes, en témoignent ses rôles marquants dans There Will Be Blood, Gangs of New York, Le Dernier des Mohicans, Lincoln ou le récent Phantom Thread.
Toutefois, ce dernier semble avoir pris une retraite bien méritée, fort de ses trois Oscars du meilleur acteur. Il n'aurait sans doute pas goûté à l'auto-dérision autant qu'un Nicolas Cage a pu le faire.