Lors de notre visite au Warner Bros. Studio Tour London – The Making of Harry Potter le mois dernier, nous avons pu poser quelques questions à William Nadylam, l’interprète français du sorcier Yusuf Kama. Introduit dans Les Animaux Fantastiques 2, il a eu la surprise d’être rappelé pour la suite, Les Secrets de Dumbledore, actuellement en salles.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans Les Animaux Fantastiques 2, avez-vous dû passer un long processus de casting ?
C’était un petit peu drôle ce truc parce que, de plus en plus, on passe des auditions à distance, donc on s’enregistre - à l’école je n’ai pas appris ça, c’était nouveau - tout seul ou avec un partenaire et on envoie. Un acteur peut en faire pas mal ! Et de plus en plus, quand ce sont des films de studio ou à gros budget, le scénario est très confidentiel donc on signe une sorte de déclaration de confidentialité.
Ce que j’ai fait, c’est que j’ai passé une audition avec Jo qui demandait à Jill des nouvelles de Jack. Je n’avais aucune idée de qui était Jill, son rapport avec Jack, son frère, son amant... aucune idée ! Ce n’est que quelques semaines après qu’on m’a appelé pour me dire : “Il faut venir passer le second tour à Londres”. Au fur et à mesure, j’ai découvert ce que j’ai été en train de faire donc je n’ai pas eu de pression du tout.
C’est à la troisième rencontre que j’ai eu la pression parce que j’ai su que j’allais rencontrer David Yates. Donc voilà, David Yates, on sait qui c’est, on sait ce qu’il fait, donc là j’ai commencé à avoir le trac. Et ensuite mon agent m’a appelé, m’a demandé si j’étais assis, je lui ai dit : “Si ça te fait plaisir, je peux m’asseoir”. Et elle m’a annoncé que j’avais le rôle et que le lendemain, je devais prendre l’avion pour venir passer les essais costumes.
Pour moi, c'était naturel de regarder Harry Potter.
Que représentait l’univers d’Harry Potter pour vous avant d’être engagé sur ce film et que représente-t-il à présent ?
L’univers d’Harry Potter, c’est quelque chose qui me touchait beaucoup à cause de la magie. La magie, c’est une chose avec laquelle j’ai grandi : mon père est africain, du Cameroun, et ma mère est indienne, de la Réunion. Donc j’ai grandi avec ces deux cultures pour lesquelles la magie est vraiment au centre de la vie. (...) Pour moi, c’était naturel de regarder Harry Potter avec cet univers de magie.
Ce que j’ai découvert, c’est que c’était un phénomène mondial. J’ai découvert les fans, l’impact que cela avait sur les gens. J’ai découvert que ça faisait 20 ans qu’il y avait des gens qui étaient des enfants au moment où ils ont découvert ce monde et qui sont maintenant des adultes qui ont gardé cette magie et ça, c’est une chose qui me touche beaucoup, quand les gens n’ont pas peur de garder leur part d’enfance (...).
Mon rôle a pris de l'ampleur.
Avez-vous eu des cours de maniement de baguettes ?
Alors, on a des entraînements pour tout, si on le demande. Je n’en ai pas eu de spécifique pour la baguette mais j’en ai parlé avec le réalisateur, avec l’auteur. Il se trouve qu'en théâtre, à l’école de la Rue Blanche [soit l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, ndlr], on avait des cours d’arts martiaux, d’épées, de sabres et de fleurets. Et je me suis référé à ça, au maniement en art martial de la baguette.
Vous attendiez-vous à revenir dans un second épisode ?
Absolument pas, rien n’est jamais garanti. Mais tout dépend toujours, je crois, de comment cela se passe, avec le public, avec la production. Contrairement à Harry Potter, on ne filme pas une œuvre qui est préécrite. Ici, J.K. Rowling et ses collaborateurs écrivent pour le cinéma donc l’histoire s’écrit en même temps et d’ailleurs pour le précédent, lorsqu’on a commencé cette histoire, le rôle que je joue a été modifié pendant le tournage, il a pris de l’ampleur, ce qui m’a beaucoup touché. Donc [question retour], rien n’était garanti : j’étais surpris, heureux, j’espérais, mais je ne me suis pas dit “C’est bon, je suis dans le prochain”.
Notre interview avec le reste du casting :