Et si votre colocataire était un meurtrier ? C’est le sujet de la série documentaire Un bail en enfer. En cinq épisodes, le true crime revient sur quatre affaires de cohabitation aux conséquences terrifiantes. À travers le témoignage des enquêteurs, celui des proches des victimes et des séquences animées, le programme retrace en détail ces histoires parfois méconnues, mais toujours effroyables. Une question se pose : qu’est-il arrivé aux coupables ?
Dorothea Puente, la grand-mère criminelle
Cette sexagénaire résidente à Sacramento, aux États-Unis, coche toutes les cases de la personne digne de confiance. Il n’en est rien. Dorothea Puente ouvre les portes de sa maison pour accueillir des pensionnaires - souvent handicapés, âgés ou précaires. Ce beau geste est en réalité un piège pour voler l’argent de ses victimes qui finissent assassinées.
Dorothea Puente enterre les corps dans son jardin. Au total, neuf personnes sont décédées sous les coups de la vieille femme. En 1988, après des années d’actes abominables, elle est accusée de neuf meurtres, mais condamnée seulement pour trois. Elle passe le reste de sa vie derrière les barreaux, sans possibilité de remise de peine. Elle meurt le 27 mars 2011, à l’âge de 82 ans, à la prison de Chowchilla de causes naturelles.
K.C. Joy, le colocataire obsessionnel
Vétérante de l’armée américaine, Maribel Ramos, 36 ans, publie une annonce sur internet pour trouver un colocataire. Elle rencontre K.C. Joy, 55 ans, qui emménage avec elle. Ils deviennent amis, mais l’homme tombe éperdument amoureux de la jeune femme. Les mois passent et K.C. Joy cumule les loyers impayés. Maribel Ramos lui demande alors de quitter le logement.
C’est à ce moment-là, en mai 2013, que son entourage la déclare disparue. Ses anciens petits amis de l’époque sont interrogés, mais les suspicions pèsent sur son colocataire. Trahi par ses recherches internet, K.C. Joy est finalement arrêté par les autorités. Il est reconnu coupable d’homicide et purge une peine de 15 ans d’emprisonnement. En février 2023, le criminel sera admissible à la libération conditionnelle.
Youssef Khater, l’athlète escroc
C’est l’une des histoires les plus étranges de cette série documentaire. Youssef Khater prétend être un jeune entraîneur de foot et un vétéran de guerre. Il court également pour divers marathons et demande des dons à son entourage pour financer ses expériences sportives. Or, l’athlète garde l’argent sans jamais la dépenser pour ses courses.
Il vole notamment quelques milliers de dollars à l’athlète britannique Dominic Rayner et tente de tuer l’une de ses colocataires, Callie Quinn, qu’il enterre vivante. L’homme est arrêté au Chili, avant d’être extradé au Danemark. Il passe seulement trois mois en prison et retrouve la liberté pour s’envoler en Amérique du Sud. Depuis, Youssef Khater a changé plusieurs fois d'identité. Il a été vu pour la dernière fois en 2018, au Danemark.
Jamison Bachman, le squatter en série
L’histoire de Jamison Bachman est adaptée à partir d’un article paru dans New York Magazine en février 2018. Il raconte le mode opératoire de cet homme qui fait vivre l’enfer à ses colocataires pour les forcer à quitter les lieux et prendre leur place. Il se fait passer pour un avocat et invente des histoires familiales tragiques pour amadouer ses victimes.
Jamison Bachman est également accusé d’avoir tué son frère, Harry Bachman. Il est jugé en décembre 2017, mais son corps sans vie est découvert dans sa cellule avant le procès. Ses victimes n’ont jamais obtenu de réelles réparations de la part de la justice.
Un bail en enfer est disponible sur Netflix.