Basé sur une histoire vraie, Perdus dans l’Arctique raconte l’expédition danoise menée par le capitaine Ejnar Mikkelsen en 1909 dans le but de réfuter l'appartenance du nord-est du Groenland aux États-Unis. Et c’est véritablement sur la glace et dans la neige que le long-métrage, disponible sur Netflix depuis hier, a été tourné, principalement en Islande.
Pour Nikolaj Coster-Waldau, qui tient le rôle principal de ce film qu’il a produit et co-écrit, il était impératif que Perdus dans l’Arctique ne soit pas tourné en studio. “Dès le début, nous voulions tout tourner sur place, utiliser des éléments réels. Nous ne voulions pas utiliser trop d'effets spéciaux. Tout ce qui est à l'extérieur est à l'extérieur”, assure-t-il ainsi dans un entretien à Deadline.
Et de préciser qu’en conséquence : “Vous n'avez pas à vous soucier du jeu d'acteur car vous réagissez aux éléments tout le temps.” Ce que confirme son partenaire à l’écran, Joe Cole, qui interprète le seul homme à avoir accepté d'accompagner le capitaine Mikkelsen dans son dangereux voyage.
“C'est inconfortable de marcher dans la neige épaisse pendant des heures, mais cela ajoute à l'expérience. Je ne l’aurais pas changé, cela rend le travail d'acteur plus facile, vous n'avez pas besoin de jouer beaucoup, vous devez juste le vivre”, explique celui qui s’est fait connaître du public grâce à Peaky Blinders.
Attention, danger !
Si avoir tourné en Islande a donc le mérite d’offrir des images à couper le souffle aux spectateurs ainsi que des interprétations plus vraies que nature de la part des acteurs, les prises de vues n’ont forcément pas été de tout repos pour la production.
“Nous avons dû être secourus d'un glacier”, raconte par exemple le réalisateur Peter Flinth, avant que Coster-Waldau ne donne plus de détails : “C'était de la folie. Nous étions sur un glacier en Islande, il y avait une tempête qui arrivait mais ils continuaient à dire que ça allait se calmer d’ici au déjeuner. Ça a été de pire en pire, on ne pouvait pas se tenir debout, il y avait des vents de la force d'un ouragan.”
À l'heure du déjeuner, nous avons dû nous réfugier dans cette cabane, des objets volaient dans tous les sens, des pierres ont traversé les fenêtres d'une camionnette. Nous étions 50 à 60 personnes serrées les unes contre les autres et nous avons dû faire l'appel de tout le monde pour nous assurer que nous étions tous là, car sinon nous aurions dû envoyer des équipes de secours.
La star de Game of Thrones s’est aussi remémorée une autre anecdote qui aurait pu mal tourner : “Nous avions des chiens, ce ne sont pas des acteurs, ils sont très difficiles. À la fin d'une journée, nous avions une scène de traîneau sur des rochers, j'ai perdu le contrôle, je n'en suis pas très fier.”
L’acteur poursuit : “J'ai vu toute l'équipe debout, avec des chiens et des traîneaux qui venaient vers eux, le maître-chien sautait sur le traîneau et me criait des injures. Personne n'a été blessé, heureusement, et c'est incroyable à l'écran. Dans l'audio original, vous pouvez entendre tous les cris.” Plus de peur que de mal, donc, mais la preuve que tourner dans des conditions réelles apporte son lot de dangers.
Un drôle d'ours
Au moins, Nikolaj Coster-Waldau n’a pas eu à se battre avec un véritable ours polaire comme le souhaitait initialement le réalisateur ! À la place, c’est face à un judoka que le comédien a tourné la séquence où il se fait malmener par un ours.
“J'ai eu une petite commotion ce jour-là. Ils ont mis la main sur le champion de judo poids lourd d'Islande, qui travaille aussi comme cascadeur. C'était l'ours. Le jour J, je voulais que ça rende le mieux possible, alors j'ai lâché ma tête et il s'y est mis à fond, me jetant comme une poupée de chiffon. Un homme très fort”, se souvient-il.
Et de conclure : “On a regardé des extraits de cette scène et c'est moi et un type en costume marron avec un casque d'ours bizarre. C'est ridicule. Maintenant [avec les effets spéciaux], c'est incroyable.” Rendez-vous sur Netflix pour en juger par vous-même !
Le making-of de Perdus dans l'Arctique :