Réalise un nanar, un vrai, c'est tout un art. Et le résultat peut atteindre des sommets vertgineux en matière de grand n'importe quoi, pour qui n'y est pas un minimum préparé. Il convient donc de faire confiance à des professionnels avant de se lancer, et notamment Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle, auteur de "Nanar Wars - Le Pire contre-attaque !"
Quatre ans après le premier tome, sous-titré "Une anthologie du cinéma de contrefaçon", les deux auteurs remettent le couvert mais restent dans leur domaine de prédilection. Il faut dire qu'il y a encore largement de quoi faire. Et, après une entrée en matière sous forme d'avant-propos avec une citation attribuée au chimiste Antoine Lavoisier ("Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme"), leur nouvelle exploration se fait de manière ordonnée.
NANAR DE RAISON
Et le livre est réparti en six chapitres : "Les héros classiques", "Les super-héros", "Les 007", "Les blockbusters", "Les films pour enfants" et "Les séries TV". Chaque partie contient son lot de pépites parfois moins amusantes à voir qu'on ne le croit, si l'on se fie aux avis des auteurs au sein des résumés plein d'humour qu'ils font de chaque film, pointant du doigt les incohérences narratives tout autant que la laideur visuelle. Et le rapport très très léger à la question des droits d'auteurs.
Difficile, cependant, de ne pas avoir envie de jeter un œil à Toofan, version indienne de Zorro. Au Superman stambouliote. Aux aventures de Weng Weng, James Bond philippin de petit taille à qui Nanarland avait consacré un épisode. Ou à Nukie, contrefaçon sud-africaine d'E.T., quitte à faire de beaux cauchemars ensuite. Un livre drôle et bien illustré dans lequel se cache sans doute le programme de vos futures soirées nanars.
"Nanar Wars - Le Pire contre-attaque !" d'Emmanuel Vincenot et Emmanuel Prelle - Édité chez Omaké Books - 24,95 euros
Présent dans le livre, Weng Weng était la star d'un numéro de "Escale à Nanarland" :
