ÇA PARLE DE QUOI ?
Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent (dont le meilleur ami est un coq apprivoisé) et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.
Macho Man
Clint Eastwood, 91 ans, est de retour devant et derrière la caméra avec Cry Macho, sa trente-neuvième réalisation, deux ans après Le Cas Richard Jewell. Pour écrire cette histoire, il a fait appel au scénariste Nick Schenk (La Mule, Gran Torino) qui a retravaillé un scénario de N. Richard Nash (Le Faiseur de pluie), déjà proposé à Eastwood en 1979, et qu'il avait décliné à l'époque.
On retrouve dans le film une ambiance visuelle assez proche de celle d'Honkytonk Man, qui contenait d'ailleurs déjà un personnage de pré-adolescent avec un coq. Le film lui-même racontait le parcours d'un chanteur country malade et optait pour une mise en scène que l'on pourrait qualifier de "nostalgique", voire de mélancolique.
Nous ne sommes donc pas ici dans un thriller musclé comme Eastwood en a eu l'habitude au cours de sa longue carrière dans lequel il récupèrerait le fils kidnappé en tirant plusieurs coups de 357 magnum sur les ravisseurs. Point ici de fusillades à répétition, mais plutôt des moments de vie filmés avec tendresse dans un film qui s'inscrit peut-être plus que jamais dans l'humanisme caractéristique du réalisateur.
Avec Cry Macho, le cinéaste s'intéresse aussi à la question de la transmission, qui va ici dans les deux sens, car le jeune Rafa a des choses à apprendre au vieux Mike. Leur road trip forcé ne sera pas sans évoquer à certains l'excellent Un monde parfait, dans lequel un Kevin Costner en cavale prenait la route avec un jeune otage incarné par T.J. Lowther.
Clint, le chapeau vissé sur le crâne, les yeux plissés comme jamais, s'offre aussi des scènes de grand-père aimant et sort de ses derniers rôles de bougons au caractère bien trempé pour se montrer plus vulnérable.
Enfin, ceux qui l'ont aimé dans ses westerns ne seront pas déçus, puisqu'on le revoit à cheval, sur fond de coucher de soleil avec sa silhouette intacte, presque comme à l'heure de ses premiers rôles. Il n'en faut parfois pas plus...
Clint Eastwood, ses obsessions de réalisateur passées au crible :
Clint Eastwood : Héros, Histoire américaine et humanisme... les obsessions d'un cinéaste américain majeur