Il y a Adam Driver, Jared Leto, Jeremy Irons ou la légende Al Pacino. Mais la vraie star d'House of Gucci, c'est elle : Lady Gaga. Trois ans après la sortie d'A Star is Born, qui lui avait valu l'Oscar de la Meilleure Chanson (et une nomination en tant que comédienne), l'interprète de "Poker Face" est de retour au premier plan d'un projet prestigieux.
Mis en scène par Ridley Scott, de retour au cinéma un mois après son impressionnant Dernier duel, le long métrage revient sur l'histoire de la célèbre famille derrière la marque de luxe italienne, et dont le destin a été marqué par l'assassinat de Maurizio (Adam Driver), le 27 mars 1995. Un meurtre commandité par son ex-épouse, Patrizia Reggiani, qui avait fini par se résoudre à divorcer après l'avoir longtemps refusé.
C'est à cette femme sulfureuse, surnommée "La Veuve noire", que Lady Gaga prête ses traits. Et le résultat, visible dans nos salles depuis ce mercredi 24 novembre, est le fruit d'un long travail de fond : "J'ai commencé à travailler dessus il y a trois ans", révèle la comédienne dans une interview donnée à la version britannique de Vogue. "Et je vais être totalement honnête et transparente : j'ai vécu dans sa peau pendant un an et demi. Dont neuf mois à parler avec un accent. Y compris hors-caméra. Je n'ai jamais cédé, je suis restée avec elle."
Mais la transformation n'a pas seulement été vocale : "Il m'était presqu'impossible de parler avec cet accent en étant blonde. Il m'a immédiatement fallu teindre mes cheveux, et commencer à vivre une vie dans laquelle je me mettais à imaginer où je pouvais voir de l'argent dans tout ce que je regardais et touchais."
"J'ai aussi commencé à prendre des photos. Je n'avais aucune preuve que Patrizia était photographe mais j'ai pensé, pour m'entraîner et dans cette idée de trouver quels étaient ses intérêts dans la vie, que j'allais devenir photographe, donc j'emportais mon appareil partout où j'allais. J'avais remarqué que Patrizia aimait les belles choses. Si une chose ne l'était pas, je l'effaçais."
J'ai vécu dans sa peau pendant un an et demi. Dont neuf mois à parler avec un accent.
Un investissement quasi-total doublé d'une envie de devenir Patrizia plutôt que de l'imiter qui a sans aucun doute plu à un adepte de la méthode de l'Actor's Studio tel qu'Al Pacino, son partenaire dans quelques scènes du film. Mais beaucoup moins à Francesca De Martini, chargée de coacher Salma Hayek sur le plateau : "Je me sens mal à l'aise de dire cela, mais elle n'a pas vraiment un accent italien", a-t-elle déclaré au tabloid The Daily Beast. "On dirait plutôt du russe."
Et elle s'en est rendue compte en direct : "Je l'ai réalisé sur le plateau, car je portais des oreillettes pour travailler avec Salma et écouter ce qu'elle disait, afin de pouvoir l'aider. Donc je pouvais également entendre Lady Gaga [dans leurs scènes en commun]."