En novembre 2019, la comédienne Adèle Haenel accusait Christophe Ruggia d'"attouchements" et "harcèlement sexuel" lorsqu'elle avait entre 13 et 15 ans, sur le tournage du long métrage Les Diables.
Suite à ces accusations, le metteur en scène avait été placé en garde en vue puis mis en examen pour "agressions sexuelles sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité".
Le 14 octobre dernier, Le Parisien a révélé que Christophe Ruggia avait obtenu l'annulation de son interpellation et de sa garde à vue. Ses avocats ont contesté leur légalité. Toutefois, le cinéaste reste mis en examen.
Cette décision de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris est une "victoire" sur le terrain de la procédure et n'est "pas que symbolique", ont précisé Maîtres Fanny Colin, Orly Rezlan et Jean-Pierre Versini-Campinchi.
"Non seulement nous avions expliqué qu’il se tenait à la disposition de la justice, mais il avait été géolocalisé chez lui, n’a contacté aucun acteur du dossier et tous les éléments étaient déjà sur la place publique depuis des semaines ! La justice s’est sentie attaquée et s’est éloignée de ses principes.
Les enquêteurs et le Parquet ont pris des mesures manifestement illégales pour se faire de la publicité, et se sont ainsi disqualifiés. Christophe Ruggia va désormais pouvoir être interrogé par la juge d’instruction dans des circonstances normales, dans le respect de ses droits", ont indiqué les avocats du réalisateur, relayés par La Dépêche.