Une course-poursuite dans une usine de chewing-gum, une longue glissade sur un toboggan de métal et une plongée malencontreuse dans une énorme cuve, remplie à ras bord d'une bouillonnante pâte verdâtre...
De toutes les célèbres séquences qui constituent Les Aventures de Rabbi Jacob (diffusé ce soir sur France 2), celle au cours de laquelle on peut voir Louis de Funès barboter et faire des bulles (de chewing-gum) dans ce bain géant figure sans le moindre doute parmi les plus mémorables.
Mais avant de rejoindre les classiques de la comédie française et nos souvenirs de spectateurs, la scène en question a représenté un défi colossal pour les équipes du film. En effet, trois semaines de tournage ont été nécessaires pour mettre en boîte ce moment mythique.
Danièle Thompson, la fille du réalisateur Gérard Oury et coscénariste de Rabbi Jacob, a ainsi révélé en 2019 au micro de Télé-Loisirs que les scènes de poursuite avaient été tournées dans une ancienne usine de sucre du Val-d'Oise, mais que la grande cuve de chewing-gum avait été intégralement créée en studio par le chef décorateur Théo Meurisse, également connu pour avoir travaillé sur La Grande Vadrouille ou encore sur Le Cercle rouge.
Quant à la substance verte et pâteuse qui remplissait la cuve, ainsi que le précise un article de TéléObs, elle a été conçue de manière à ne pas irriter la peau et la rétine des comédiens, avec les ingrédients suivants :
- de la farine de froment
- du gruau
- du glucose
- du colorant vert
- et un peu de levure...
Ce dernier composant a d'ailleurs été la cause d'un désagrément plutôt cocace au début du tournage, lorsque les équipes ont constaté qu'en leur absence, la substance avait gonflé de manière spectaculaire :
"C'était comme un film d'horreur", a ainsi déclaré Danièle Thompson au micro de Télé-Loisirs. "Ça avait débordé des cuves, et ça avait envahi le studio."
Quant aux bulles formées par les chaussures de Louis de Funès lorsqu'il marche, ainsi que l'a également révélé la scénariste, elles ont en fait été créées avec des préservatifs, gonflés à l'aide d'une pompe à vélo placée à l'intérieur de la semelle.
Toujours selon l'article du TéléObs, l'usine que l'on peut voir dans cette scène de Rabbi Jacob a d'ailleurs été réutilisée par la suite par Olivier Marchal pour tourner son polar 36 Quai des Orfèvres.
(Re)découvrez notre vidéo dédiée à Louis de Funès...