Ils sont toujours aussi macabres et joyeux. Il suffit d'un claquement de doigts pour vous remettre leur célèbre chanson dans la tête. Et ils sont déjà de retour. Deux ans après le succès du premier opus (203,8 millions de dollars récoltés dans le monde), La Famille Addams revient sur grand écran... et part en voyage. Pour une virée d'enfer, sous-titre de ce deuxième opus, toujours réalisé par Greg Tiernan et Conrad Vernon.
Sans son compère, ce dernier revient avec nous sur les défis de cette suite dans laquelle les Addams traversent les États-Unis alors que Mercredi se questionne sur son identité. Et parle notamment de la production rendue compliquée par la pandémie de Covid-19.
AlloCiné : Quelles ont été l'inspiration et l'idée directrice au moment de poursuivre après le succès du premier film ?
Conrad Vernon : L'inspiration est d'abord venue de la façon dont le public a réagi. Nous présentions la famille Addams à une nouvelle génération, qui l'a accueillie à bras ouverts. Nous avons donc voulu faire un nouvel épisode de leurs aventures pour cette partie du public, qui les avait aimés. Pour ce qui est de l'histoire, l'idée était déjà de les emmener loin de leur maison et de leur quartier. De leur faire prendre la route. Pour les voir interagir avec différentes personnes à travers les États-Unis.
Mais le cœur de l'histoire, c'est la quête de Mercredi, qui se demande qui elle est en-dehors de la famille. Chaque adolescent cherche sa personnalité et la manière dont il va se comporter dans le monde. Et, pour nous, la meilleure manière d'aborder ce sujet était de sous-entendre qu'elle n'était peut-être pas une Addams.
À quels changements et défis, techniques ou créatifs, avez-vous dû faire face ?
Le plus gros défi, et le plus évident, c'est que nous avons dû travailler sur cette suite de chez nous, sans pouvoir aller au studio [à cause du confinement, ndlr]. Faire en sorte que chacun emporte son équipement chez soi, tout en restant connecté au studio principal. S'assurer que l'animation, l'éclairage et les effets sur lesquels chacun travaillait s'assemblent de manière fluide pour que le rendu soit fait au studio. Tous les aspects techniques ont été de vrais challenges.
Les défis créatifs, en revanche, étaient assez amusants. Faire une suite vous permet de creuser davantage les personnages. Les explorer et trouver de nouvelles choses sur eux. Nous nous sommes beaucoup amusés sur ce plan, et si nous devions continuer, il serait tout aussi amusant de continuer à les explorer.
Chaque génération de La Famille Addams tourne autour de l'idée de ce qui nous rend unique
Que représente la famille Addams aujourd'hui ? Quels thèmes avez-vous cherché à développer à travers eux dans ce film ?
Chaque génération de La Famille Addams tourne autour de l'idée de ce qui nous rend unique. C'est ce qu'il y a de beau avec ces personnages. Se saisir de ce sujet, mais également du changement, ou de ce qu'il y a d'intéressant chez quelqu'un et que personne d'autre ne possède, et le développer dans l'univers de La Famille Addams, c'est super. Et c'est ce pourquoi je les aime depuis que je suis petit.
Et dans ce film, nous avons surtout insisté, minutieusement, sur Mercredi et qui elle est. Et sa manière d'être intéressante et unique en-dehors de sa famille, qui est déjà intéressante et unique.
Propos recueillis par Emmanuel Itier à Los Angeles le 24 septembre 2021