De quoi ça parle ?
Père aimant, mari dévoué et frère attentionné, Nick Brewer disparaît mystérieusement. Une vidéo diffusée sur Internet le montre couvert d'ecchymoses, tenant un carton sur lequel est écrit "Je maltraite les femmes. À 5 millions de vues, je mourrai". S'agit-il d'une menace ? D'une confession ? Des deux ? En cherchant à le sauver, sa sœur et son épouse découvrent une facette de Nick dont elles ignoraient l'existence.
C’est avec qui ?
Les fans de séries auront reconnu en tête d’affiche Adrian Grenier, inoubliable Vincent Chase d’Entourage. Il est cette fois entouré de la talentueuse Zoe Kazan (In Your Eyes, The Deuce) dans le rôle de sa soeur et de Betty Gabriel qui campe sa femme. On a pu notamment apercevoir cette dernière dans Get Out et Defending Jacob.
Ça vaut le coup d'œil ?
Lancée en toute discrétion ce mercredi 25 août sur Netflix, Clickbait a pourtant tous les ingrédients pour devenir un succès surprise : un pitch dans l’ère du temps, du suspense, une enquête policière et des retournements de situation au gré des épisodes.
Clickbait fait le choix de la multi-narration : chaque épisode est raconté du point de vue d’un protagoniste de l’affaire : la soeur, l’inspecteur, l’épouse, le fils… Le spectateur grapille des informations au fur et à mesure que la mini-série avance.
Jusqu’au dernier chapitre, intitulé "La réponse", qui révélera comme son nom l’indique le fin mot de l’histoire. On vous prévient : la tentation sera grande de sauter directement à l’épisode 8, pour découvrir qui est vraiment Nick Brewer. Et vous risquez d’être surpris …
Au final, Clickbait porte bien son nom : grâce à ses cliffhangers à chaque fin d’épisode, la série donne envie de continuer, comme une obsession malsaine, afin de connaître le moindre détail de la vie du héros.
En filigrane, la nouvelle production Netflix souhaite dénoncer les dérives d’internet et ses pratiques abusives - allant du catfishing au harcèlement en ligne en passant par la cancel culture. Faut-il croire tout ce que l’on montre en ligne ? A quel moment est-on en droit de juger une personne sur la base de ce qu’on lit sur internet ? La question est posée, sans jamais vraiment y répondre.
Car la série se perd rapidement en voulant aller trop loin et en complexifiant inutilement son intrigue. Le but n’est pas d’offrir une critique sur les dérives d’internet ou des solutions, mais plutôt un divertissement qui vous occupera quelques jours. Avant de passer à une autre obsession.