Les Sous-doués a été l'un des grands succès français lors de sa sortie en salle en avril 1980, totalisant 3,98 millions d'entrées en fin d'exploitation. Cette comédie populaire portée par Michel Galabru, Maria Pacôme et Daniel Auteuil relance également le réalisateur Claude Zidi, alors en difficulté financière.
En effet, après une longue collaboration avec le groupe comique Les Charlots, deux films avec Pierre Richard, un avec Belmondo et un autre avec De Funès, Zidi n'a jamais récolté moins de 2,7 millions d'entrées avec ses films et il est le roi du box-office, mais tout change en 1979 avec Bête, mais discipliné.
L'histoire est celle de Jacques (Jacques Villeret), qui fait son service militaire, et que l'on charge de transporter (dissimulé dans une ambulance) l'inventeur d'un gaz mystérieux. A l'époque humoriste et homme de théâtre, second rôle au cinéma surtout chez Claude Lelouch, Villeret trouve son premier rôle principal avec ce film coécrit par Zidi et Michel Fabre. Seulement le film est un échec, n'attirant "que" 684 518 curieux.
Comme si cela ne suffisait pas, les impôts contactent Zidi pour lui demander de l'argent... qu'il n'a pas encore touché, puisque les producteurs Claude Berri et Christian Fechner ne l'ont pas encore payé*. Afin de rembourser les impôts, Zidi décide donc de produire un film à petit budget qu'il mettra également en scène, et c'est ainsi que sont nés Les Sous-doués.
Malgré l'échec financier qu'il représente, Bête mais discipliné donne l'occasion au metteur en scène de rencontrer Daniel Auteuil, qu'il place ensuite en jeune vedette de sa nouvelle comédie sur ces lycéens cancres contraints d'obtenir leur bac à tout prix.
D'ailleurs, lors de sa sortie en 1980, le film est sobrement intitulé Les Sous-doués, mais est retitré deux ans plus tard en Les Sous-doués passent le bac lorsque sort sa suite, Les Sous-doués en vacances (1982).
*Dans Claude Zidi, en toute discrétion de Vincent Chapeau, Hors Collection, 2019.