Avec plus de 6,32 millions de spectateurs à sa sortie dans les salles françaises en 2007, le Spider-Man 3 de Sam Raimi enfonçait largement les chiffres du précédent volet et ses 5,2 millions de spectateurs au compteur, tout en se situant un tout petit cran en-dessous de Spider-Man, qui avait moissonné 6,38 millions d'entrées. Toujours est-il que le film avait ramassé plus de 894 millions $ au box office mondial.
Mais au-delà de ces chiffres conséquents, Spider-Man 3 est toujours considéré comme le mal aimé de la franchise initiée par Raimi. Pour une grande partie des fans, ce 3ème épisode est une catastrophe. Plombé par sa profusion de super-vilains, de Venom à L'Homme-sable en passant par le retour du Bouffon vert, il est aussi décrié pour quelques séquences jugées gênantes (la danse de Peter Parker dans les rues de New York).
Même Raimi s'en est ému, trouvant a postériori son film "horrible" : "J'aurais dû juste faire évoluer les personnages et leurs relations progressivement plutôt que d'essayer de placer la barre très haut. Je pense que l’idée à l’époque était d’élever l’enjeu après Spider-Man 2, et c’est sûrement ce qui nous a condamnés."
La galère de la création de l'Homme sable
Si certains n'ont pas hésité à estampiller le personnage de l'Homme sable comme inutile dans le line-up des super-vilains de cet opus, Thomas Haden Church ne démérite pas dans l'incarnation de son personnage; lui qui avait d'ailleurs signé pour le rôle avant même d'avoir un script. Et les effets spéciaux entourant sa création sont au diapason.
La naissance du personnage fut pour l'équipe de Scott Stokdyk, le responsable des effets visuels, un enfer à réaliser, la chose la plus difficile de tout le long métrage selon ses dires.
(Re)voici la séquence...
"Il est difficile de décrire la complexité de la création de cette scène" précisait l'intéressé dans le commentaire audio du film. "Le plan faisait 37 To en ligne, alors même que le film Spider-Man n'a jamais dépassé les 4,5 To pour le film entier ! Cette séquence est donc presque huit fois plus grande que tout le premier film du point de vue des effets visuels. C'était en quelque sorte son propre film, avec son équipe et son emploi du temps". Une séquence de près de 2 min "exceptionnellement dure" à créer en graphisme, parce que "sans coupure, de jour, avec simulation dynamique. Il a fallu la mobilisation d'une équipe de 30 personnes 7 jours sur sept, durant 6 mois, pour parvenir à la créer".
"C'est une scène émouvante et forte" poursuit-il. "C'est très rare que pour les effets visuels, je puisse travailler sur une chose qui ait de l'émotion, du caractère, par l'animation. Ce plan est aussi le couronnement d'une chose faite en préproduction. Très tôt, on a pris trois jours pour filmer, littéralement, le sable, faisant de tout avec toutes sortes de sables, faisant tout ce qu'on peut imaginer : enterrer un cascadeur, faire des vagues de sable qu'un cascadeur écrase, et filmer le sable courant sur des tables, des bureaux, des chaises".
Et vous, quel est votre avis sur cette séquence ?