C'était l'un de ces succès inattendus que le box-office nous offre chaque été : doté d'un budget de 30 millions de dollars, Hitman & Bodyguard en avait rapporté 176,6 dans le monde (dont 75,5 aux États-Unis).
Et c'est tout naturellement qu'une suite a été envisagée pour cette comédie d'action dans laquelle un tueur à gages et un garde du corps que tout oppose sont contraints de faire équipe pour faire tomber un dictateur d'Europe de l'Est.
En novembre 2018, le projet est officialisé avec les retours du réalisateur Patrick Hughes derrière la caméra, et de Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson devant. Mais également celui de Salma Hayek, qui incarnait l'épouse du second dans le premier opus et doit avoir plus de place dans la suite, intitulée The Hitman's Wife's Bodyguard en VO (soit "Le garde du corps de la femme du tueur à gages").
Tourné en 2019 et repoussé d'un an à cause de la crise du Covid-19 qui a frappé le monde entier, et pas seulement celui du cinéma, Hitman & Bodyguard 2 sort sur nos écrans ce mercredi 30 juin. Le trio principal y fait face à un milliardaire grec ivre de vengeance et désireux de ruiner l'Europe entière incarné par Antonio Banderas, et Morgan Freeman fait lui aussi partie des petits nouveaux. Mais une actrice manque à l'appel : Elodie Yung.
Dans le premier épisode, la Française incarnait Amelia, ex-petite amie de Michael Bryce (Ryan Reynolds) qui essayait de la reconquérir. Avec succès, ce qui rend son absence d'autant plus surprenante. Mais Patrick Hughes a une explication :
"C'est parce que Michael Bryce est un imbécile en souffrance, qui ne peut avoir ce qu'il souhaite", déclare le réalisateur à ComingSoon.net. "S'il file le parfait amour, mon film est terminé. Je n'ai rien. Pas de conflit."
"Il doit vouloir quelque chose, et quoiqu'il veuille, il ne l'aura jamais. Car c'est l'oppositon entre le désir et le besoin, qui renvoie à la mythologie, dans le sens où ce qu'il veut n'est pas vraiment ce dont il a besoin.
Donc il recherche ce qui, pense-t-il, le rendra heureux : la validation, le succès, des notations triple A et la possibilité de relancer sa carrière. Et on se dit : 'Vraiment ? Tu vas continuer à être un sac à merde vide de l'intérieur, car c'est ce que tu es en tant qu'être humain.'"
"Tout était question de souffrance intérieure et c'est pour cette raison que je sentais que cela devait se passer ainsi. Car si nous attaquions l'épisode 2 et qu'il était dans une relation avec une belle femme qu'il ne méritait pas - car elle est clairement trop bien pour lui - il n'y aurait pas d'histoire à raconter."
Un récit qui, cette fois-ci, faisait la part belle à l'humour dès ses prémices, là où le premier opus était plus orienté action, avant que Patrick Hughes n'en devienne le réalisateur et ne veuille imposer plus de légéreté. Bien encouragé par Ryan Reynolds.