De quoi ça parle ?
Anna Fox, une psychologue pour enfants agoraphobe vivant cloîtrée dans sa demeure new-yorkaise, se met à espionner par la fenêtre la famille d'allure parfaite qui s'est installée de l'autre côté de la rue. Sa vie bascule quand elle assiste par hasard à un crime épouvantable.
C’est avec qui ?
Ce thriller tourné en huis clos réunit un très joli casting, composé de valeurs sûres du cinéma américain. A sa tête, Amy Adams interprète Anna Fox, une psychologue aux prises avec ses propres démons et témoin d’une tragédie.
Pour lui donner la réplique, c’est un véritable défilé d’actrices et acteurs de haute volée. On croise ainsi Julianne Moore, Gary Oldman, Jennifer Jason Leigh, Anthony Mackie… Mais aussi des talents émergents dont Wyatt Russell (révélé par sa prestation dans le rôle de l’US Agent dans Falcon et le Soldat de l’Hiver), Brian Tyree Henry (Atlanta) et Fred Hechinger (The Underground Railroad).
Un thriller hitchcockien
Dès le titre, La Femme à la fenêtre, on devine la référence à Hitchcock et son fameux Fenêtre sur cour. En effet, le réalisateur Joe Wright ne se prive pas de citer à plusieurs reprises le classique hitchcockien via des extraits et des reprises de gimmicks dans sa mise en scène.
Une autre référence s’impose elle aussi très vite lorsque l’on découvre Amy Adams en psychologue agoraphobe, incapable de sortir de chez elle, et contrainte malgré elle de participer à une enquête criminelle. C’est bien sûr à Copycat et Sigourney Weaver que l’on pense dans cette mise en place presque identique.
Une fois de plus, Amy Adams ne rechigne pas à se montrer sous un jour moins flatteur, fait encore rare chez les stars hollywoodiennes. Elle convainc sans difficulté dans ce rôle d’une femme meurtrie, qui n’a d’autre activité que d’observer la vie chez ses voisins d’en face. Après avoir assisté à la mort de sa nouvelle voisine, elle perd pied car personne ne veut la croire.
Contrairement à ses précédents films, la mise en scène de Joe Wright se veut assez démonstrative, allant parfois flirter avec l’expérimental et une forme de théâtralité. On regrette également que cette distribution exceptionnelle ne soit pas mieux mise en valeur. Seul Wyatt Russell, en dehors d’Amy Adams bien sûr, se retrouve avec un rôle consistant et un vrai personnage à défendre.
Est-ce cette faille dans le scénario qui a mis un frein à la sortie du film ? En effet, La Femme à la fenêtre a connu plusieurs revers. La sortie en salles du film – qui a été tourné en 2018 – a été maintes fois repoussée, pas seulement à cause de la pandémie. Des projections test catastrophiques ont contraint l’équipe à tourner de nouvelles scènes. Désormais acquis par Netflix, saura-t-il trouver son public ?