Très présente dans les médias depuis son happening lors de la soirée des César, ce vendredi 12 mars, la comédienne Corinne Masiero a évoqué les nombreux soutiens reçus et l'impact de son geste pour parler de la situation de la culture. Découvrez son interview pour Mediapart, dans l'émission A l'air libre.
"Ce qui est génial, c'est qu'on en parle. La preuve, tu es là !", lance-t-elle au journaliste de Mediapart qui a fait le déplacement à Lille pour venir la rencontrer. "Aujourd'hui, tu avais même une télé autrichienne. (...) J'ai des messages du Brésil, de Corée du Sud et des Etats-Unis et de l'Inde."
"Si je ne l'avais pas fait, ben voilà, on ne pourrait pas parler de ça, on ne pourrait pas parler de la précarité des gens qui sont de la culture, de l'éducation, de la santé... On ne pourrait pas en parler."
Et d'ajouter : "On sait très bien qui va dire 'c'est naze', et qui va dire 'c'est bien' (...). J'ai reçu un tsunami de 'merci', de 'je t'aime', 'merci de parler pour nous'. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Y a beaucoup de nanas d'un certain âge qui m'ont dit 'merci de montrer votre corps'. On a le droit d'exister aussi."
"Je suis désolée, mais depuis les César de l'année dernière, moi j'ai pas la classe d'Adèle Haenel, que je trouve formidable. Elle est super jolie. Moi je ne suis pas belle comme elle. Je n'ai pas sa classe. Moi ma force c'est d'être moche, populaire et vulgaire, parce que vulgaire, c'est qui vient du peuple. Si ça gêne des gens, posez vous la question de pourquoi ça vous gêne, messieurs dames."