Le monde de la nuit parisienne est en deuil avec la disparition, ce dimanche 1er mai à l'âge de 92 ans, de Régine. La femme d'affaires, connue pour sa carrière de chanteuse avec notamment les morceaux Les Petits papiers et La Grande Zoa, était également apparue sur grand écran et dans la série Scènes de ménages.
Reine de la nuit parisienne à partir de 1956 avec l'ouverture de sa boîte de nuit Chez Régine, elle développera rapidement sa franchise en une vingtaine de discothèques dans le monde entier. Elle côtoie les plus grandes stars tout en menant une carrière musicale en solo. Ponctuellement, elle rejoint le casting de longs métrages, souvent dans des rôles secondaires ou des caméos, et parfois dans son propre rôle.
Régine apparaît ainsi dans la comédie La Gamberge de Norbert Carbonnaux (1962) puis dans Le Couteau dans la plaie d'Anatole Litvak la même année. Philippe de Broca fait appel à elle dans son propre rôle pour les besoins d'Un monsieur de compagnie avec Jean-Pierre Cassel et Catherine Deneuve. Quatre ans plus tard, elle tient un petit rôle dans Mazel Tov ou le mariage de Claude Berri.
En 1970, Régine tient la tête d'affiche de Sortie de secours (1970), un film méconnu dans lequel elle montre qu'elle est tout à fait crédible dans un drame. Elle incarne une actrice ratée se livrant à toutes les fantaisies (certaines parfois dangereuses) pour se sentir vivante. Cette décennie la voit tourner pour Pierre Granier-Deferre (Le Train), Herbert Ross (Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express) et Claude Lelouch (Robert et Robert). Elle incarne enfin un second rôle marquant d'ex-prostituée dans Les Ripoux de Claude Zidi.
La dernière apparition de Régine est sur le petit écran en 2014, pour la série Scènes de ménages, dans le rôle de la grand-mère d'Emma (Anne-Elisabeth Blateau). A noter enfin que ses mémoires, intitulées Appelez-moi par mon prénom, avaient été portées à l'écran en 1996 avec le téléfilm Je m'appelle Régine, qui voyait Claire Keim lui prêter ses traits.