Diffusé hier soir sur TF1 en hommage à Jean-Pierre Bacri, Le Sens de la fête d'Eric Toledano et Olivier Nakache doit beaucoup au talent du regretté comédien, dont nous apprenions la disparition il y a une semaine. Scénariste et dialoguiste émérite, dont la plume et le sens de la repartie se sont particulièrement acérés au fil de ses nombreuses collaborations avec Agnès Jaoui, Bacri a ainsi offert ses précieux conseils aux deux metteurs en scène, notamment concernant l'écriture :
"On s’est (...) offert le luxe d’avoir son avis sur les différentes versions du scénario, de tester les scènes et les répliques sur lui au moment où elles s’écrivaient", racontaient ainsi Tolédano et Nakache dans le dossier de presse du film. "C’était un rêve, car en ayant sa musique dans les oreilles, on repartait au travail avec beaucoup d’énergie."
Mais l'humour tout en justesse de Jean-Pierre Bacri, ainsi que son art de la punchline, ont coloré Le Sens de la fête bien après le tournage. En effet, lors d'une avant-première du film en 2017, à la question d'un spectateur qui voulait savoir si Bacri avait été le premier choix des réalisateurs pour jouer Max, l'acteur avait répondu par une tirade désopilante, teintée de l'autodérision et de l'ironie dont il avait le secret :
"Oh non !", avait-il ainsi répliqué. "D'après ce qu'ils m'ont dit, ils ont contacté 17 acteurs avant moi. Ils sont partis de leur premier choix, et après ils sont descendus, descendus, descendus... Lindon, Auteuil, Cluzet, tout ça. Et puis à un moment, ils étaient complètement égarés. Et quelqu'un leur a dit : "Et Bacri ?" Ils ont fait : "Ah non !" (...) Et il se trouve que ma mère connaît bien leurs mères. (...) Il se trouve qu'elle leur a passé un petit coup de fil. (...) Ensuite ils m'ont pris, enfin j'ai passé des essais. A 8 reprises. Je suis revenu 8 fois parce qu'ils n'étaient pas archi-convaincus. (...) Et d'ailleurs, ils pensent à me remplacer en 3D, d'après ce qu'ils m'ont dit."
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