LE COMBAT CONTRE LE BALROG (LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU)
Après avoir affronté les tentacules d'un gigantesque monstre aquatique, la massue d'un troll des cavernes et des hordes de gobelins, La Communauté de l'Anneau doit à présent faire face à un ennemi dont la puissance les dépasse largement. Seul un autre Maiar peut espérer venir à bout du Balrog de Morgoth, titanesque démon d'ombre et de feu, et c'est donc Gandalf qui décide de lui barrer le passage. Face à l'adversaire, une épée au clair, un bâton levé, et une implacable mise en garde : "Vous ne passerez pas !"
S'ensuit un face-à-face de légende que l'on peut sans hésitation classer parmi les grands moments de la trilogie, et qui au fil du temps, s'est même acquis le rang de scène mythique du cinéma. Une tension à couper au couteau, des effets spéciaux qui fonctionnent toujours à la perfection même 20 ans plus tard, et la disparition d'un personnage aussi iconique que Gandalf (du mois, c'est ce que l'on croit) dès le début de la Quête de l'Anneau... Ce combat contre le Balrog avait tout pour rester dans les mémoires.
GANDALF LIBÈRE THÉODEN (LES DEUX TOURS)
"Je vous aspirerai Saroumane comme on aspire le poison d'une plaie." Les venimeux mensonges du magicien déchu, susurrés à l'oreille de Théoden par la langue fourchue de Grima, paralysent le roi du Rohan depuis bien trop longtemps, et Gandalf ne compte pas laisser cette fourberie se prolonger une seconde de plus. Uniquement armé de son bâton et de sa voix aussi impérieuse que bienveillante, chargée d'une autorité à faire trembler les murs, il engage alors un duel à distance contre son ancien allié, qu'il parvient à mettre en déroute rien qu'en lui ordonnant de partir.
Si cette scène est loin d'être la plus spectaculaire des Deux tours d'un point de vue visuel, elle compte en revanche parmi les plus puissantes de toute la trilogie, dont elle souligne l'un des thèmes principaux : le combat de la vérité contre le mensonge. Le texte de Tolkien, sublimé par la mise en scène de Peter Jackson et par le charisme d'un Ian McKellen habité, nous offre donc sans nous prévenir une séquence d'une force rare, ainsi que la toute première étape de la farouche bataille du Gouffre de Helm.
LA CHANSON DE PIPPIN (LE RETOUR DU ROI)
"La maison est derrière, le monde est devant. Nombreux sentiers ainsi je prends..."
Inspirée par une chanson qu'avait composée Bilbon dans les livres de J.R.R. Tolkien, cette mélodie lugubrement interprétée par Pippin sur ordre de Denethor, alors même que Faramir et des dizaines de cavaliers courent à leur perte, fait partie de ces instants suspendus qui offrent à la trilogie de Peter Jackson toute sa maturité.
Portée par la magnifique performance de Billy Boyd (dont les scénaristes avaient découvert la superbe voix lors d'une soirée karaoke avec les acteurs !), cette scène est sans doute l'une des plus inventives du film en matière de mise en scène. En quelques plans savamment assemblés, bercés par la triste complainte du hobbit, elle sert en quelque sorte de magistral prologue à la plus grande bataille de toute la trilogie.
LA CHARGE DU ROHAN (LE RETOUR DU ROI)
Au pied de Minas Tirith, alors que les armées du Mordor menacent dangereusement les défenses de la citadelle et que tout espoir semble perdu, les 6000 cavaliers de Théoden apparaissent enfin avec les premières lueurs de l'aube. Au fond de son siège, chaque spectateur du Retour du Roi retient son souffle et se tient prêt pour l'assaut. Car tout le monde l'a bien compris : en même temps que l'armée du Rohan se profile à l'horizon l'une des scènes les plus épiques de toute l'Histoire du cinéma.
Qui n'a pas frissonné de plaisir en entendant les cors d'Edoras résonner dans le lointain ? En écoutant Théoden déclamer son féroce discours ? Et ses milliers de cavaliers décréter d'un même cri la mise à mort de leurs ennemis ? Alors que certains pouvaient la croire sur le point de se terminer, la Bataille des Champs du Pelennor ne fait que commencer.
"POUR FRODON" (LE RETOUR DU ROI)
Apothéose suprême de la trilogie - qui nous avait pourtant déjà offert tant de frissons - la charge finale d'Aragorn et de sa dernière armée contre les portes du Mordor, alors que Frodon et Sam arpentent douloureusement les quelques mètres qui les séparent encore de la Montagne du Destin, est un spectacle parfait.
Chacun des personnages que l'on a appris à connaître au fil des trois longs métrages, chacune des batailles qu'ils ont menées ensemble, et chaque étape de leur périlleux voyage, sont ici convoqués en même temps, pour un assaut définitif, mémorable, héroïque, orchestré par la magistrale partition d'un Howard Shore en feu qui donne littéralement tout ce qu'il a.
Pour permettre aux deux hobbits d'atteindre enfin leur but, les dernières forces de la Terre du Milieu, guidées par le Roi du Gondor et par un inextinguible espoir, se jettent à corps perdus dans l'ultime bataille du Seigneur des Anneaux. Après un feu d'artifice de plus de 9 heures, le bouquet final s'annonce époustouflant.