L'Emprise (2014)
En 2012, une mère de famille de quatre enfants se retrouve dans le box des Assises pour avoir assassiné son époux. Devant le tribunal, elle déroule l'histoire de leur mariage : quatorze ans de violences et de tortures psychologiques insoutenables, jusqu'à commettre l'irréparable pour s'en sortir. Tiré de l'affaire Alexandra Lange, L'Emprise, porté par les prestations habitées d'Odile Vuillemin (Profilage) et Fred Testot (La Mante) est un téléfilm puissant sur les violences conjugales, aussi difficile à regarder que crucial dans son message de sensibilisation sur un problème de santé publique dont l'urgence est irréfutable.
Jacqueline Sauvage (2018)
Dans la continuité de L'Emprise sur le traitement des violences faites aux femmes, Jacqueline Sauvage : c'était lui ou moi, réalisé par Yves Rénier, revient sur un fait divers bouleversant en plusieurs actes. En 2012, une femme victime de violences répétées sur elle mais aussi ses enfants abat son mari après une violente dispute. Condamnée à 10 ans de prison, Jacqueline Sauvage (incarnée avec sobriété par Muriel Robin) va voir naître autour d'elle un véritable mouvement pour plaider la légitime défense à l'issue de son procès. Elle obtiendra gain de cause en 2016 lorsque François Hollande lui accorde la grâce présidentielle, à l'issue d'une longue mobilisation médiatique. Un unitaire efficace qui restitue le destin brisé de cette femme, décédée en juillet dernier, devenue un symbole de la lutte contre les violences conjugales.
Je voulais juste rentrer chez moi (2018)
Egalement réalisé par Yves Rénier, l'unitaire Je voulais juste rentrer chez moi revient sur l'affaire Patrick Dils. Condamné en 1989 pour le meurtre de deux enfants dans la banlieue de Metz, il sera finalement reconnu comme victime d'une erreur judiciaire et acquitté en 2016, après trois procès et quinze ans d'incarcération. A travers une reconstitution juridique méthodique et un solide casting, dont Mathilde Seigner et le jeune Thomas Mustin dans le rôle de Patrick Dils, le téléfilm revient sur l'une des plus grosses erreurs judiciaires françaises avec rigueur et pédagogie, et prouve encore une fois que la réalité dépassera toujours la fiction.
Le jour où j'ai brûlé mon coeur (2018)
Adaptation du livre Condamné à me tuer de Jonathan Destin, Le Jour où j'ai brûlé mon coeur revient sur le calvaire de cet adolescent de 16 ans, victime de harcèlement scolaire en raison de son surpoids, au point de tenter de mettre fin à ses jours en s'immolant devant son lycée. Gravement brûlé, un long parcours de reconstruction commence alors pour lui. Le réalisateur Christophe Lamotte (La Part du Soupçon) choisit d'explorer les conséquences psychologiques de ce cri de désespoir, à la fois sur le corps enseignant contraint de se remettre en question, et sur les élèves à l'origine du harcèlement, peu à peu rongés par la culpabilité, et le désir de justice de ses parents, incarnés avec justesse par Michaël Youn et Camille Chamoux.
Pourquoi je vis (2020)
En référence à sa prestation devenue culte sur la chanson de Daniel Balavoine, le téléfilm Pourquoi je vis diffusé en septembre dernier sur TF1, revient sur le parcours hors normes de Gregory Lemarchal, vainqueur de la Star Academy en 2004 alors qu'il se battait contre la mucovicidose, qui a fini par l'emporter trois ans plus tard. Un biopic lumineux et émouvant sur une étoile filante de la musique française, incarné par Mickaël Lumière dont la ressemblance avec le jeune chanteur est saisissante, signé par Laurent Tuel (Jean-Philippe).