UN WALLACE QUELQUE PEU DIFFERENT
Dans la réalité, William Wallace n'était pas vraiment le pauvre bougre incarné par Mel Gibson, fermier de son état. Il était au contraire un chevalier rattaché à la petite noblesse... Et ne portait pas de Kilt (car inventé au 16ème siècle !). De plus, lorsqu'il s'est érigé contre les Anglais, Wallace avait la vingtaine, alors que l'acteur-réalisateur a tourné le film à 38 ans (Gibson a toutefois, en premier lieu, voulu confier le rôle à Jason Patric, plus jeune).
Braveheart montre Wallace entrer en guerre après l'assassinat de sa femme par les Anglais, qui pratiquent le droit de cuissage. Or, cette terrible coutume n'existe pas en Angleterre à cette époque... De même, les amourettes avec la princesse Isabelle (la plus jeune fille du roi de France Philippe IV), jouée par Sophie Marceau, relèvent là encore de l'imaginaire de Gibson. D'autant plus qu'elle avait au moins vingt ans de moins que Wallace !
Quel film a eu l'Oscar l'année de votre naissance ?LA FAMEUSE BATAILLE DE STIRLING
La première (et la plus impressionnante) bataille du long métrage, Stirling, a bien vu les Ecossais gagner contre les Anglais. Mais pas de la même manière. Dans le film, c'est principalement grâce à des pieux que l'armée de Wallace sort victorieuse de cet affrontement ultra-violent. A la fin du XIIIème siècle, c'est parce que les Anglais se sont retrouvés piégés sur un pont (dont il n'est absolument pas question dans le blockbuster) qu'ils sont battus.
UN CERTAIN ROBERT LE BRUCE
Le titre, Braveheart, est en fait le surnom donné à Robert le Bruce, alias Robert Ier, roi d'Ecosse. Ce dernier a bien mené, comme le montre la fin du film, la bataille décisive de Bannockburn en 1314, remportée sur les troupes du roi Edouard II d'Angleterre. En revanche, il n'a jamais trahi Wallace au profit des Anglais. Un film avec Chris Pine lui est d'ailleurs consacré, ainsi qu'une suite de Braveheart, dans laquelle Angus Macfadyen reprend son rôle.
Toutefois, si l'on peut recenser plusieurs erreurs historiques, les historiens sont d'accord sur une chose : Mel Gibson a parfaitement bien retranscrit la volonté écossaise de gagner leur indépendance.
A sa sortie, Braveheart connaît un succès commercial solide. Doté d'un budget de 76 millions de dollars, il en rapporte plus de 210 dans le monde grâce à sa sortie en salles. La réception critique est encore meilleure. En dehors des cinq Oscars et autres récompenses qu'il a obtenues, le film est encore aujourd'hui considéré comme culte grâce à ses scènes de batailles impressionnantes et à la prestation anthologique de Mel Gibson.