En 2016, les spectateurs découvrent The Revenant, un film d'aventure mystique et violent porté par Leonardo DiCaprio et Tom Hardy. Le succès du long métrage est double : il rapporte 533 millions de dollars au box-office mondial et plusieurs récompenses (dont trois Oscars). Toutefois, comme bon nombre de chefs-d'oeuvre, le tournage se fait dans la douleur...
The Revenant sur Netflix : comment a été tournée la scène de l'ours ?Le réalisateur Alejandro González Iñárritu a une vision très ambitieuse de son film qu'il veut faire vivre comme une expérience viscérale. Ainsi, il immerge son équipe dans un environnement proche du thème principal abordé : la capacité d'adaptation dans un milieu hostile. Une volonté qui donne lieu, selon Leonardo DiCaprio, à "une réalité tangible à ce thème".
Ce dernier doit mettre de côté ses convictions : il mange du foie de bison cru alors qu'il est végétarien. Pour ce qu'il appelle "la plus dure performance de sa carrière", l'acteur apprend à se servir d'un mousquet, à faire du feu et à parler deux langues amérindiennes (le Pawnee et l'Arikara). Il étudie aussi auprès d'un docteur spécialisé en techniques de guérison ancestrales.
The Revenant aurait normalement dû être conçu en 80 jours, mais les prises s'étalent sur... Neuf mois ! Les raisons ? Une météo capricieuse, l'éloignement des différents lieux et surtout l'acharnement du metteur en scène et de son directeur de la photographie (Emmanuel Lubezki) à ne tourner qu'avec de la lumière réelle (soit 90 minutes par jour).
Comme la production prend du retard, les neiges commencent à fondre au Canada, ce qui force l'équipe à déplacer le tournage au sud de l'Argentine où les conditions hivernales sont similaires. Ces complications diverses augmentent considérablement le budget : The Revenant est achevé pour 135 millions de dollars, soit 75 millions de plus que son coût de production originel...