Don Camillo en Russie raconte comment Peppone décide de jumeler le petit village avec une commune soviétique. Lorsqu'il part en Russie rencontrer ses futurs collaborateurs, Don Camillo n'hésite pas une seconde : il se déguise et prend part au périple.
Il s’agit du cinquième et avant-dernier volet de la saga portée par Fernandel et consacrée aux aventures comiques du curé italien. Né en 1952, cette série de films s’inspire des nouvelles de l'humoriste, écrivain, journaliste et dessinateur Giovannino Guareschi. Le premier opus, Le petit monde de Don Camillo, réalisé par Julien Duvivier, est un franc succès avec 12,7 millions de spectateurs en France.
Don Camillo s’arrête en 1970 avec un dernier long-métrage, Don Camillo et les contestataires, à la genèse singulière. Toujours interprété par Fernandel et Gino Cervi, le film est mis en scène par Christian-Jaque mais son tournage est interrompu au mois d’août en raison de l’état de santé de Fernandel.
Atteint d’une tumeur cancéreuse, il plaisante quelques jours plus tôt auprès des journalistes : « Normalement, je devrais terminer le 15 septembre. Si tout va bien ! Mais est-ce que tout va bien dans un film ? Rarement. »* Exténué et sujet à de vives douleurs, il finit par voir un médecin qui lui diagnostique une pleurésie sèche.
La production envisage alors de le remplacer par Gastone Moschin, ce qui n’enchante pas du tout Christian-Jaque, qui préfère quitter le navire que de tourner sans son comédien vedette. Cervi lui emboîte le pas, et est remplacé par Lionel Stander dans le rôle de Peppone.
Fernandel ne reviendra pas sur le plateau : il décède le 26 février 1971. Don Camillo et les contestataires, premier film de la série à être tourné en couleurs, sort finalement en 1972, signé du réalisateur italien Mario Camerini, et réalise le plus petit résultat au box-office de la saga, avec 2,4 millions de spectateurs.
* Extrait de Ça tourne mal ! L'histoire méconnue et tumultueuse du cinéma français, Philippe Lombard, La Tengo.