Quand il s'agit de repérer des placements de produits dans les oeuvres, les marques ont l'oeil. Le 25 mai 2011 sortait sur nos écrans le deuxième volume de la franchise Very Bad Trip. Sept mois plus tard, le 22 décembre, Louis Vuitton portait plainte contre Warner Bros, les accusant de nuire à sa marque. En cause, une scène du film dans laquelle le personnage joué par Zach Galifianakis demande à ses amis de prendre soin d'un sac de voyage : "Attention, c'est un Louis... c'est un Louis Vuitton", l'entend-on dire.
Un détail pour un oeil non-averti mais qui a poussé le géant de la maroquinerie de luxe à réclamer des dédommagements au studio américain. La plainte porte spécifiquement sur l'accessoire utilisé qui serait fabriqué par le groupe Diophy, une société poursuivie par Vuitton pour contrefaçon de ses sacs. Ainsi, la séquence en question "laisserait penser que le sac Diophy est un véritable bagage Vuitton" et que la marque se servait du film pour se faire de la pub. Entre compétition déloyale et atteinte à la marque, le malletier français a donc choisi l'option justice pour rétablir la vérité.
C'était sans compter sur le juge fédéral Andrew Carter, lequel a débouté la plainte en juin 2012, estimant qu'il était "hautement improbable" que les spectateurs aient remarqué l'imitation, vu ses quelques secondes de présence à l'écran. Beaucoup de bruit pour rien donc...