À L'ORIGINE, UNE PRÉDICTION MAYA
"Nous étions prévenus", rappellent les quelques mots placardés sur les affiches promotionnelles de 2012. Le film de Roland Emmerich puise son inspiration d'une prophétie popularisée par le mayanisme, cet ensemble de croyances issues de la mythologie maya. Selon une interprétation moderne, le calendrier de la civilisation précolombienne arriverait à son terme fin 2012. Plusieurs chercheurs ont donc étudié les phénomènes prédits censés frapper la planète. Certains auteurs comme Lawrence E. Joseph, John Major Jenkins et Daniel Pinchbeck ont ainsi commenté plusieurs modifications terrestres possibles : changements cataclysmiques, inversion des pôles magnétiques, activité solaire hors norme, bouleversements climatiques et crise écologique... Autrement dit : la fin du monde.
ALERTE GÉNÉRALE
Bien évidemment, de telles prédictions n'ont pas manqué d'alimenter les théories complotistes. L'événèment a engendré une résurgence de discours apocalyptiques. Partout sur les réseaux sociaux et sur Youtube ont émergé des contenus alarmistes développés par des groupuscules se revendiquant de la sphère scientifique. La campagne de marketing autour du film, sorti 3 ans avant l'année fatidique, n'a pas aidé à calmer les ardeurs. Elle s'est notamment accompagnée de la mise en ligne d'un site scientifique fictif, The Institute for Human Continuity, appelant les populations à se préparer au pire...
QUAND LA NASA S'EN MÊLE
La date tant redoutée approchant et le public commençant à prendre la chose bien trop au sérieux, la NASA s'est sentie obligée de réagir aux rumeurs grandissantes de fin du monde. "L'Agence reçoit tellement de questions de personnes terrifiées que nous avons dû monter un site pour déconstruire ces mythes. Ce n'était encore jamais arrivé" a déclaré Donald Yeomans, représentant au sein de l'organisation américaine, au site The Australian. Dans la même interview, il aurait également ajouté qu'un groupe d'experts de l'organisation américaine désignait 2012 comme "le film de science-fiction le plus absurde" en raison de sa propension à "tirer parti des inquiétudes du public envers la supposée fin du monde". Depuis, la NASA s'est désolidarisée de ces derniers propos impliquant une liste des films de science fiction les moins réalistes, en témoigne cet article du Guardian.
Afin de calmer un public affolé, l'Agence a donc publié le 22 décembre 2012, sur son site officiel, un communiqué revenant sur les différentes raisons pour lesquelles la fin du monde n'a pas eu lieu. Outre les nombreuses réponses apportées à cette prophétie en particulier, le communiqué aborde des sujets un peu plus généraux sur lesquels il y a encore confusion pour le commun des mortels et qui risqueraient de ressurgir avec de nouvelles prédictions. Nous voilà rassurés !