Ce mercredi 8 juillet, Jean-Pascal Zadi a fait une entrée fracassante sur le devant de la scène avec l'un des meilleurs démarrages de l'année. A l'affiche de Tout Simplement Noir, qu'il coréalise avec John Wax, le comédien fait déjà beaucoup parler de lui et il n'est pas près de s'arrêter...
Le rap dans la peau
Du haut de ses 39 ans (40 en août), Jean-Pascal Zadi s'est déjà illustré dans de nombreux domaines. Né à Bondy, en Seine-Saint-Denis, et élevé en Normandie, il a été tour à tour chroniqueur, écrivain, comédien, réalisateur mais surtout rappeur, un art auquel il s'adonne depuis sa plus tendre enfance et qui fait "totalement partie de [son] identité", comme il le dit dans une interview pour Le Mouv'. Le rap sera en effet le fil rouge de sa vie, c'est par lui qu'il apprendra à "s'assumer en tant que noir pauvre", qu'il fera ses premiers pas en tant qu'artiste avec son groupe La Cellule, mais surtout grâce à lui qu'il découvrira ses futurs métiers.
Car s'il ne s'est jamais rêvé cinéaste, il passe pourtant derrière la caméra en 2005, à 25 ans, avec Des halls aux bacs, un documentaire sur le rap indépendant dans lequel il filme les futures stars de la scène Youssoupha, Sefyu ou encore Seth Gueko. Avec son ami d'enfance, il fonde la société Gombo Productions avec laquelle il met en scène sa première fiction en 2008, Cramé. Deux ans plus, il sort son deuxième long-métrage, African Gangster, puis le faux documentaire Sans pudeur ni morale en 2011, son troisième essai produit par sa nouvelle boîte, Douze doigts production, qui aura un petit écho dans la presse.
Des rencontres déterminantes
Ce dernier projet lui permet de diriger de vagues connaissances, Fabrice Eboué et Thomas Ngijol, lesquels lui ouvrent par la suite les portent de Canal + où il est invité à travailler sur certaines émissions et où il étend son réseau. En 2013, il rejoint l'équipe du Before du Grand Journal pour laquelle il anime le programme C koi les bayes ? qui donne la parole aux jeunes des quartiers populaires sur des sujets d'actualité. L'année suivante, il publie Bastos à crédit, un roman qui raconte 24 heures de galères d'un anti-héros de banlieue.
Tout Simplement Noir naît en 2015. Par ce film, Jean-Pascal Zadi entend raconter la condition des noirs en France aujourd'hui, parler militantisme et surtout démonter les généralités sur les différentes communautés. S'il a essuyé de nombreux refus, sa détermination lui a permis de signer avec Gaumont qui doit se réjouir du carton qu'est en train de devenir le long-métrage, en tête des entrées depuis ce mercredi. Quant à Jean-Pascal Zadi, il peut être fier d'avoir porté ce projet indispensable dans le contexte actuel et que son message soit reçu chaleureusement dans les salles par un public qui se sent concerné.
Ce succès n'est qu'un début, le réalisateur ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il est d'ailleurs au générique de sa dernière création, Craignos, une série disponible sur France.tv depuis le 9 juillet dans laquelle il incarne un chômeur maladroit qui perd un sac rempli de billets, confié par un dangereux criminel.
Découvrez notre interview de Jean-Pascal Zadi pour Tout simplement noir :