La solution au marasme de l'industrie cinématographique entraîné par la pandémie de COVID-19 se trouverait-elle dans le porno ? En effet, les grands studios hollywoodiens à l'arrêt depuis de longues semaines pourraient bien s'inspirer des pratiques du secteur des films X, dont la consommation a explosé cours du confinement. Une industrie coutumière des tournages à petit budget et en équipe réduite, mais aussi devenue spécialiste du traçage de ses employés afin de les protéger des contaminations liées aux infections et maladies sexuellement transmissibles et au VIH.
Mike Stabile, porte-parole de la Free Speech Coalition (association représentant l'industrie du divertissement pour adultes aux Etats-Unis) a ainsi déclaré que lorsque le virus a commencé à circuler sur le territoire américain, l'ensemble des employés du secteur se sentaient "très bien préparés" grâce à la longue pratique de tests effectués dans les chaînes de production, y compris la recherche de contacts et l'arrêt de tournages en cas de risque. "Il s'agit évidemment d'un type de virus différent, il s'agit d'un type de menace différent, mais nous avons compris en général comment cela fonctionnait et ce que nous devions faire pour nous protéger", explique-t-il.
Traçage des personnes porteuses, isolation des contaminations, recherche des contacts exposés... Depuis les années 1990 où ont eu lieu plusieurs contaminations d'acteurs et actrices porno exposé.e.s au VIH qui ont ensuite tenté de dissimuler leur séropositivé, l'industrie du X est peu à peu devenue pionnière en termes de protection de la santé des travailleurs sur les tournages. Dans sa chronique Une Idée de l'Amérique sur RTL, Philippe Corbé rapporte ainsi qu'une ancienne actrice, devenue médecin, a imposé une pratique de dépistage systématique en amont des tournages, et permi la création d'une base de données sanitaire. De quoi donner des idées à Hollywood ?
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