Dans le cadre des études menées par le groupe Webedia sur ses territoires d’expertise, The Boxoffice Company, entité du groupe regroupant l’ensemble de ses activités dans la filière cinématographique dont AlloCiné, a souhaité explorer les nouveaux usages des Français nés du contexte inédit de confinement en termes de visionnage de contenus, et comprendre comment s’articulera la complémentarité entre consommation à domicile et retour vers les salles de cinéma le moment venu.
Notre étude Salle & Salon : la grande réconciliation révélée aujourd’hui par le groupe s’appuie ainsi sur les résultats d’un questionnaire proposé via le site AlloCiné et ses supports (newsletter, post sociaux...), afin de mesurer les comportements au plus près des populations concernées, consommatrices et prescriptrices. Les résultats présentés s’appuient ainsi sur 1770 réponses au questionnaire sur AlloCiné, mais également sur des données exhaustives d’audience du site et de ses différents contenus pendant la période de confinement, en comparaison de l’année précédente.
La consommation des contenus cinéma / série à domicile a explosé pendant le confinement
A la question "Pendant cette période de confinement, passez-vous plus de temps à regarder des films, des séries, des dessins animés, des documentaires ?", 65% des répondants déclarent avoir sur-consommé des films, séries, documentaires et dessins animés en confinement par rapport à leurs habitudes antérieures. Les différentes cibles socio-démographiques sont toutes concernées. Par exemple, 70% des 15-24 ans ou 60% des 55 ans et plus ont augmenté leur consommation en confinement.
Parmi ceux qui ont augmenté leur consommation de films et séries, 63% déclarent que c’est un plaisir. Un chiffre qui monte à 76% chez les répondants de 15-24 ans. 54% des répondants déclarent spécifiquement avoir augmenté leur consommation de séries, 52% leur consommation de films (26% pour les documentaires, 20% pour les dessins animés). Séries et films sont au coude-à-coude, avec une légère prime aux séries, dans toutes les tranches d’âge de plus de 25 ans. Seuls les 15-24 ans sortent du lot : 61% d’entre eux ont augmenté le volume de films consommés et 58% le volume de séries.
Un confinement actif et synonyme de découvertes cinéphiliques
La moitié des répondants dit se renseigner plus que d’habitude en confinement, prioritairement au sujet des films (56%) et des séries (54%). 69% des cinéphiles assidûs (une fois par semaine au moins) ont augmenté leurs consommations de films et séries à domicile. Ce temps supplémentaire passé devant les écrans et des contenus audiovisuels ne semble pas avoir été mal vécu. 63% des répondants trouvent même que "c'est un plaisir", là où ils sont 76% à penser la même chose chez les 15-24 ans.
Autre enseignement : le confinement semble avoir été l’occasion de bousculer ses habitudes de visionnage. 52% des répondants déclarent avoir regardé un film qu’ils n’auraient jamais regardé sans le confinement, 46% une série. Et 42% ont par exemple découvert un acteur ou une actrice qu'ils ne connaissaient pas. Un constat qui concerne tout aussi bien les gros consommateurs de films ou séries, qui sont respectivement 42 et 41% à avoir découvert un acteur ou une actrice qu'ils ne connaissaient pas. 37% des répondants déclarent avoir regardé un film d'un genre qu'ils ne regardent pas habituellement; une proportion qui monte à 40% sur la cible des 15-24 ans.
Plateformes SVOD, VOD, TV... Plus de contenus consommés, partout où c'est possible
L’augmentation de la consommation de contenus audiovisuels se fait via de multiples canaux. La SVOD tout d’abord bénéficie du confinement : les 4/5ème des répondants qui ont augmenté leur consommation de contenus l’ont augmentée sur des plateformes de SVOD, et 24% des répondants déclarent avoir souscrit à un abonnement pendant le confinement. La VOD marque elle aussi des points : 20% des répondants (et 46% parmi ceux qui l’avaient déjà testé auparavant) déclarent avoir loué ou acheté un film ou une série sur une plateforme pendant le confinement. Même le DVD a trouvé sa place durant cette période : 35% des sondés ont augmenté leur consommation de film sur ce support, contre 15% pour les séries, qui occupent quant à elles une place de choix sur les plateformes SVOD, avec 82% d'augmentation de la consommation pour celles-ci parmi les sondés.
La télévision n’est pas en reste : les bonnes audiences des chaînes trouvent leur écho dans la navigation des internautes sur AlloCiné. Les articles dédiés aux films et séries diffusés pendant le confinement occupent des places de choix dans le top articles AlloCiné pendant le confinement. Les fiches films voient même parfois des pics d’audience lors des diffusions télévisées supérieurs à ceux observés lors de leur sortie en salle. La surconsommation de contenus à domicile pourrait perdurer pour une partie de la population : 34% des répondants pensent « tout à fait » continuer à regarder autant de séries chez eux, 29% pour le visionnage de films.
A la question "Depuis le début du confinement, avez-vous souscrit à un service de SVoD (vidéo à la demande par abonnement -Netflix, Amazon Prime Vidéo, OCS, etc.) ? ", 24% des sondés ont répondu "oui", et 93% d'entre eux ont déclaré avoir même effectué une souscription supplémentaire. Sur ces 24% de nouveaux souscripteurs, c'est la plateforme Disney+ qui s'est taillé la part du lion, captant 54% des inscriptions. Suivi par Netflix (20%), et Amazon Prime (11%).
L'envie des salles reste intacte
"Sur une échelle de 1 à 5 (étoiles, on est chez AlloCiné !), à quel point attendez-vous la réouverture des salles de cinéma ?" Les 1770 sondés ont livré une moyenne de 4,1. Une immense majorité des spectateurs cinéma sont prêts à retrouver le chemin des salles dès cette année : 92%. C’est à peine plus faible chez les 55 ans et plus : 89%. Le fantasme des spectateurs plombés devant leurs écrans à domicile et désertant les salles de cinéma après le déconfinement fait un peu long feu... 36% des sondés ont déclaré être prêt à se rendre au cinéma dans les premiers mois post-déconfinement, si la situation sanitaire le permet; 32% s'y rendrait quant à eux "dès les premières semaines" post-déconfinement. On note quand même 7% des sondés à ne plus vouloir s'y rendre cette année.