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    The Wall sur 13ème Rue : que vaut la série dans la veine de Broadchurch et The Killing ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    13ème Rue lance ce soir "The Wall", une nouvelle série québécoise sur fond de meurtres dans une colonie minière du Grand Nord canadien. Ce polar glacé, taillé pour les amateurs de "Broadchurch" ou "Fortitude", vaut-il le détour ? Voilà notre avis.

    Pixcom

    De quoi ça parle ?

    La colonie minière Fermont, dans le grand nord canadien, voit son quotidien basculer le jour où le corps d’une jeune danseuse est retrouvé dans une conduite d’aération du “Mur”. Céline Trudeau sergent-détective chevronnée est envoyée sur les lieux du crime et découvre le corps de la jeune femme dont le visage est caché par un masque chinois. Débute alors une enquête épineuse, qui va bientôt révéler que tout le monde au sein de cette petite communauté semble avoir un lien avec la victime ou avec son meurtre...

    The Wall (La Faille), créée par Frédéric Ouellet.

    Avec Isabel Richer, Alexandre Landry, Maripier Morin, Jean-Philippe Perras, ...

    Chaque dimanche à 20h55 sur 13ème Rue. 3 épisodes vus sur 8.

    À quoi ça ressemble ?

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Tout droit venue du Québec, où elle a fait sensation lors de sa diffusion sur Club Illico en décembre 2019, The Wall, dont le titre original est La Faille, est certes une énième proposition dans le genre déjà très fourni du drame policier sur fond de meurtres et d'enquête au sein d'une petite ville ou d'une communauté. Mais une proposition très réussie qui, sans apporter un renouveau fou à la formule de base, coche toutes les cases avec un brio certain et a le mérite, pour une fois, de ne pas avoir été imaginée par nos amis américains, britanniques, ou nordiques.

    Quelque part entre BroadchurchThe Killing et son remake américain, et Fortitude pour son décor glacial et enneigé, cette première saison composée de huit épisodes nous entraîne dans une petite ville minière aux frontières du Labrador, où le meurtre d'une danseuse vient ébranler le quotidien paisible des habitants de cette colonie isolée, regroupée à l'intérieur d'un "mur", où il n'existe même pas de morgue tant les morts sont un fait rare, voire inédit, ici. Céline Trudeau, sergent-détective de Québec envoyée sur place pour y voir clair dans cette affaire, ne tarde pas à découvrir que ce meurtre pourrait bien être lié à la mort "accidentelle" d'un jeune garçon survenue il y a quelques années. Fermont serait-elle la cible d'un tueur en série ? Une chose est sûre, la liste des suspects et des coupables potentiels est longue et cette colonie minière ne va pas tarder à révéler ses nombreux secrets.

    En plus d'être portée par un casting solide, Isabel Richer et Maripier Morin en tête, The Wall déploie une intrigue habilement ficelée, qui repose autant sur les zones d'ombre de son enquête que sur le passé de ses personnages. Car l'un des aspects les plus intéressants de la série se révèle finalement être la relation compliquée entre Céline et sa fille, qu'elle retrouve par hasard à Fermont et avec qui quelque chose s'est visiblement brisé il y a longtemps. Malgré un rythme plutôt lent, The Wall parvient à nous captiver dès ses premières minutes grâce à une ambiance particulière et un cadre (le Grand Nord canadien) peu exploré à la télévision. Le scénario se révèle vite addictif et les trois premiers épisodes que nous avons pu visionner donnent furieusement envie d'en voir plus. Jusqu'à un final surprenant ? On l'espère. Alors qu'une saison 2 a déjà été commandée pour 2021, The Wall prouve une fois de plus que le Québec a de nombreuses pépites à nous offrir (on se souvient notamment de Hubert et Fanny, découverte à Séries Mania en 2018, ou de Pour Sarah, qui a inspiré le remake de TF1) et nous pousse à déplorer le fait que si peu d'entre elles passent finalement l'Atlantique pour arriver dans nos contrées.

    À noter que la version diffusée par 13ème Rue ne propose pas les voix originales québécoises des comédiens mais un doublage réalisé à destination du public francophone européen.

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