De quoi ça parle ?
Les aventures de Hope Mikaelson, la fille tribride du vampire originel Klaus, et de Lizzie et Josie Saltzman, les jumelles d'Alaric, au sein de l'école Salvatore de Mystic Falls, réservée aux jeunes vampires, sorciers, et autres êtres surnaturels.
Tous les mardis à 21h sur Syfy à partir du 11 février
Ça ressemble à quoi ?
C'est avec qui ?
Introduite dans la cinquième et ultime saison de The Originals, Danielle Rose Russell reprend ici son personnage de Hope Mikaelson, la file à la fois sorcière, vampire, et loup-garou de Klaus (Joseph Morgan) et d'Hayley (Phoebe Tonkin). Elle devient ainsi la star de sa propre série et campe une Hope qui, après la mort de ses parents, tente de trouver sa propre voie et sa propre destinée dans un monde qui voit les êtres surnaturels comme des parias et où la tentation du Mal n'est jamais bien loin.
Face à elle, les fans de Vampire Diaries seront ravis de retrouver Alaric Saltzman, toujours incarné par Matt Davis (fidèle à la franchise depuis 2009), qui, comme on le sait depuis la fin de la série mère l'an dernier, est désormais à la tête de l'école privée Salvatore, réservée aux adolescents qui, comme Hope, ne sont pas "comme les autres". Une école qu'il a fondée avec Caroline (Candice King, qui ne participe pas à l'aventure pour le moment) et au sein de laquelle il essaye d'inculquer le meilleur enseignement possible aux vampires et autres sorciers de demain. Et parmi ses élèves se trouvent notamment les jumelles Josie et Lizzie, fruit de son amour avec Jo, que Caroline a élevées comme les siennes et qui ont aujourd'hui le même âge que Hope. Très centrales à l'intrigue, elles sont interprétées par Kaylee Bryant et Jenny Boyd, deux des jeunes révélations de la série.
Quant à ceux qui ont suivi religieusement The Originals, ils reconnaîtront sans mal Landon (Aria Shahghasemi), un adolescent de Mystic Falls que Hope avait croisé au cours d'un épisode de la saison 5 et qui va se retrouver à nouveau dans l'orbite de la jeune fille lorsque son frère adoptif, Rafael (Peyton Alex Smith), qui vient de déclencher sa malédiction et de devenir un loup-garou, est sauvé et recueilli par Alaric.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Malgré l'arrêt de Vampire Diaries il y a trois ans, après 8 saisons, et de The Originals en 2018, la chaîne américaine The CW et Julie Plec, la créatrice de la franchise, semblaient décidés à ne pas laisser mourir cet univers vampirique qui leur a si longtemps servi de poule aux oeufs d'or. L'idée d'une série dérivée centrée sur Hope et sur les jumelles Saltzman a donc rapidement germé dans la tête de la scénariste et productrice et c'est ainsi que Legacies est née. Un nouveau spin-off évidemment taillé pour plaire aux fans des deux séries précédemment citées, mais qui est aussi plutôt facile d'accès aux néophytes et pourrait même donner envie à la nouvelle génération d'ados, accro à Riverdale, de se laisser tenter puisque les deux teen dramas de la CW ne sont finalement pas si éloignés dans l'esprit (si l'on fait abstraction du côté surnaturel absent des aventures d'Archie et de ses amis).
Grâce à une séquence d'ouverture bien pensée, à grands coups d'exorcisme et de werewolf curse, et à une galerie de personnages auxquels on s'attache rapidement (à commencer par Hope, Josie, MG, et Rafael), Legacies parvient à nous happer d'emblée et ne déçoit pas au fil des épisodes. Bien au contraire. Tout en multipliant les clins d'oeil à la franchise (hello Matt Donovan) et en inscrivant son univers quelque part entre Harry Potter, X-Men, et Buffy (il y a un petit quelque chose de Giles-Buffy dans la relation prof-élève qui unit Alaric à Hope), Legacies parvient à revenir aux fondamentaux de ce qu'était Vampire Diaries à ses débuts. À savoir une série ado vampirique plutôt fun et addictive, qui respectait à la lettre tous les codes du genre, en nous offrant, entre autres, des triangles amoureux croustillants, des rivalités, des amours interdites, des problèmes et des menaces confrontant ses héros à des questions de vie ou de mort, et des twits en veux-tu en voilà. Dans cette droite lignée, ce spin-off survolté oublie le côté plus sérieux et plus adulte des dernières saisons de Vampire Diaries ou de The Originals pour revenir à quelque chose de plus frais et de plus léger, quitte à laisser parfois un peu au placard la psychologie ou la compléxité que l'on est en droit d'attendre d'une série ado de nos jours. Ce qui est évidemment un peu dommage, mais cela n'a jamais été le point fort de Julie Plec de toute façon.
Mais la grande force de Legacies, actuellement en pleine diffusion de sa saison 2 aux États-Unis, réside aussi dans sa faculté à proposer quelque chose de totalement nouveau pour la franchise, dans la forme comme dans le fond. Loin des intrigues ultra feuilletonnantes de Vampire Diaries, ce spin-off opte pour la formule "monstre de la semaine" à chaque épisode (ou presque) et les scénaristes ont eu la bonne idée d'étendre au maximum le bestiaire exploré jusqu'à présent au sein de cet univers sériel. Dragon, araignée géante, momie, zombies... tout y passe et ça fait un bien fou. Évidemment, cet aspect bouclé est une ruse et, sans trop en dire pour ne pas gâcher le plaisir des futurs fans, ces "monstres de la semaine" s'inscrivent en réalité dans une mythologie qui se dévoile peu à peu au fil de la première saison et qui va finir par nous offrir un grand méchant de taille, qui tire les ficelles dans l'ombre. Et qui va bouleverser la vie d'Hope et de ses amis jusqu'à un final extrêmement réussi dont les conséquences se font encore ressentir en saison 2. Et la bonne nouvelle c'est qu'une troisième saison est d'ores et déjà assurée de voir le jour.
La première saison de Legacies est diffusée chaque mardi soir sur Syfy au rythme de deux épisodes par semaine. La saison 2 suivra à partir d'avril 2020.