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    Louis de Funès : 12 films que vous ne verrez jamais
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Découvrez les nombreux projets avortés de Louis de Funès, du Gendarme au Japon à Fantômas à Moscou !

    Capture d'écran

    Les Mains d'Hippolyte (1963)

    Des années avant Les Innocents aux mains sales (1975), Claude Chabrol avait en tête un autre film impliquant ces membres du corps humain : Les Mains d'Hippolyte. De Funès devait y retrouver Jacqueline Maillan après lui avoir donné la réplique dans Pouic-Pouic (1963) et figuré avec elle au casting de Candide (1960), Les Intrigantes (1954), Ah! les belles bacchantes (1954) et des Veinards (1963). Hasard anecdotique, De Funès avait déjà interprété un personnage nommé Hippolyte dans La Rue sans loi de Claude Dolbert et Marcel Gibaud (1950).

    Le Petit monstre (1963)

    Dick Rivers et Eddy Mitchell entre autres sont annoncés au casting du Petit monstre que prépare Maurice Regamey. L'histoire repose sur un riche industriel (De Funès) s'occupant d'une orpheline s'avérant être une voleuse de voitures. Le Petit monstre se fera bien mais en 1965, réalisé par Jean-Paul Sassy et écrit par Regamey, sans les vedettes de la chanson ni De Funès. Ce sont Michel SerraultJean Poiré et Pierre Doris qui tiendront le haut de l'affiche.

    Le Château (1965)

    Louis de Funès envisage de retravailler avec son complice Robert Dhéry (La Belle Américaine, Ah! Les belles bacchantes) sur l'adaptation d'une nouvelle de Michel de Saint-Pierre intitulée Le Château. De Funès envisage même mettre en scène lui-même le sujet si Dhéry décline.

    Fantômas à Moscou (1967)

    En 1966, Jean Marais annonce à l'avant-première de Fantômas contre Scotland Yard qu'un nouvel épisode est envisagé, intitulé Fantômas à Moscou. La franchise n'ira cependant pas plus loin, en partie à cause de l'inimitié entre Marais et Louis de Funès. Le premier est passé de star du premier film (en plus gros sur l'affiche) à égalité avec le second (sur l'affiche de Fantômas se déchaîne) à quasiment ne plus y figurer (Fantômas contre Scotland Yard).

    Capture d'écran

    Un film refusé par principe (1970s)

    Durant la première moitié des années 70, le comique Raymond Devos a l'idée d'un film qui verrait De Funès incarner un homme qui trompe sa femme. Un sujet refusé par principe par l'acteur comique, qui ne supportait pas de jouer un tel personnage. Jean-Marie Poiré devait mettre en scène ce projet qui restera lettre morte.

    Le Braconnier de Dieu (1972-1973)

    Michel Audiard prépare une adaptation du roman de René Fallet Le Braconnier de Dieu, l'histoire d'un ouvrier réfugié dans une abbaye durant la Seconde guerre mondiale et en sortant moine cistercien. En 1969, alors qu'il sort de l'isolement pour la première fois depuis des années, il va subir de multiples tentations... A cause de ses engagements au théâtre, De Funès refuse le rôle, qui sera finalement porté à l'écran en 1983 par Jean-Pierre Darras avec dans le rôle-titre Pierre Mondy, interprète initial de la pièce Oscar, l'un des gros succès de De Funès.

    Merci patron ! (1975)

    Après le tournage de Bons baisers de Hong-Kong avec les Charlots, le producteur Christian Fechner espère faire tourner ses jeunes poulains avec Louis de Funès. L'humour absurde et enfantin des Charlots et l'intransigeance de De Funès promettait beaucoup. Jean Girault (Les Gendarmes) devait mettre en scène cette histoire écrite par le réalisateur, Michel Audiard et Jacques Vilfrid : celle d'un patron d'usine pris en otage par ses ouvriers. Le projet tombe à l'eau à cause des infarctus successifs de De Funès et de sa brouille avec les Charlots.

    Les souvenirs des Charlots sur ce projet (à partir de 1m43) :

    Dictateur d'un pays imaginaire (1975)

    Durant la même période, le comique est pressenti pour porter l'uniforme de "Crochet", un dictateur qui organise des attentats contre lui-même ! Gérard Oury (Rabbi JacobLa Grande vadrouilleLe Corniaud) doit mettre en scène ce projet intitulé Le Crocodile, mais là encore, l'état de santé de De Funès aura raison du projet, pourtant en phase de pré-production, et fait couler la firme des Films Pomereu. Oury essayera de monter le projet avec Peter Sellers, qui fera lui aussi un infarctus et mettra un terme définitif à cette idée.

    Le Cactus (1977)

    Suite au succès de L'Aile ou la cuisse qui marque son retour après 3 ans d'absence, Louis de Funès est annoncé au casting du Cactus. Le film devait marqué ses retrouvailles avec Georges Lautner après Des pissenlits par la racine (1964) et un sketch des Bons vivants (1965). L'histoire l'imaginait encore en patron cruel soudainement décidé à faire le bien autour de lui. Michel Audiard devait signer les dialogues d'un scénario imaginé par Jean-Luc Voulfow et Luis Rego, un ancien des Charlots. De Funès n'a pas aimé le script, et Lautner est parti tourner Mort d'un pourri avec Alain Delon.

    D'autres suites aux Gendarmes !

    Malgré six films officiels, d'autres opus de la saga des Gendarmes de Saint-Tropez) ont été évoqués au fil des années mais n'ont jamais fini sur les écrans. Parmi eux, citons Le Fantôme du gendarme de Saint-Tropez ou Le Gendarme et la vengeance des extraterrestres. Seront aussi envisagés un Gendarme dans l'espace (imaginé suite au succès de Star Wars ?) et un Gendarme au Japon, avec Ludovic Cruchot enquêtant sur la disparition de la Joconde.

    Capture d'écran

    Papy fait de la résistance (1983)

    Louis de Funès devait jouer l'un des rôles de Papy fait de la Résistance aux côtés du Splendid mais décède peu avant le tournage. S'il a été longtemps été pressenti pour jouer le rôle du papy (finalement interprété par Michel Galabru), il avait aussi été considéré pour être le demi-frère d'Hitler (à qui Jacques Villeret apportera toute sa drôlerie).

    Un film... muet !

    "Le cinéma muet, il m'en reste Laurel et HardyChaplin bien entendu, Harry LangdonW.C. Fields, et j'ai été impressionné par ça dans le comique, racontait De Funès sur le plateau d'Antenne 2 en 1979. "Et c'est mon vrai comique : un comique de situation. La plus grande situation du monde c'est un type qui lit son journal et sous sa chaise il y a une bombe et [il ne s'aperçoit de rien]. Et je voudrais arriver à faire un film muet. C'est très difficile à écrire, mais ça ne serait pas un film comme au temps du muet, on entendrait les bruits et les sons. Mais où les gens, s'ils n'ont pas à parler, ne diraient rien". Un ultime projet resté sans suite.

    Tout ce que vous ne saviez pas sur Louis de Funès :

     

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