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Histoire de changer un peu des polars, comédies familiales ou carrément films d'épouvante, pourquoi ne pas se laisser tenter par des oeuvres titillant un peu -voire beaucoup- votre fibre écolo ? Un thème qui est logiquement au coeur du format documentaire, mais pas que. Voici une petite sélection.
Chasing Coral (2017)
Les récifs coralliens sont directement menacés par le réchauffement climatique. La température de l'eau de surface des océans a augmenté en moyenne de 0,5 °C depuis 1860 jusqu'à aujourd'hui. Les prévisions du GIEC, -le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat- annoncent une augmentation de la température moyenne de l'air de 1,5 °C d'ici 2100. Les eaux de surface des océans se réchaufferont donc encore. Les récifs coralliens sont très sensibles aux changements de températures du fait de leur faible capacité d'adaptation. Sans oublier aussi que le changement climatique a d'autres effets tels que l'élévation du niveau de surface des océans, et l'augmentation de la fréquence et de la puissance des tempêtes. Passé par de nombreux festivals et couvert de prix (dont celui du Meilleur documentaire au prestigieux festival de Sundance en 2017), Chasing Coral de Jeff Orlowski se révèle être un documentaire absolument remarquable, tout à la fois très pédagogue et enthousiaste, sans jamais tomber -tout en tirant la sonnette d'alarme- dans le travers de la culpabilisation mortifère, qui est parfois le défaut de certains documentaires sur le thème de l'écologie. Hautement recommandé donc.
A Plastic Ocean (2016)
On garde une certaine cohérence par rapport au film précédent avec A Plastic Ocean. Un documentaire qui met en lumière les conséquences de notre mode de vie sur les fonds marins et ses habitants. L'équipe du film a fait le tour du monde afin de découvrir ce qui se cache au fond de nos océans, offrant des images jamais vues jusqu'ici de la vie marine et des conséquences de la pollution plastique. Un documentaire là aussi tout à fait intéressant, à ranger d'ailleurs aux côtés de Plastic Planet, sorti il y a déjà 12 ans. Le constat clinique est, sans surprise, affolant : 260 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde. A côté de ça, 675 tonnes d’ordures sont jetées chaque heure dans les mers, dont la moitié est constituée de matières plastiques. Or, on ne recycle qu’1% des 14 millions de tonnes annuelles de matières polystyrènes... D'ici 2030, la production de déchets plastiques à l'échelle de la planète devrait croître de 41%. Ainsi, la quantité de plastique dans les océans pourrait doubler. Rien qu'en 2016, 310 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produits. 1/3 ont fini dans la mer. Résulat, le plastique est partout dans les océans. On en a même retrouvé dans un mollusque qui vit à 11 kilomètres de profondeur, de même que dans la graisse de certaines baleines... La lutte contre les ravages du plastique pour le climat est l'un des combats essentiels pour les ONG.
Princesse Mononoké (1997)
Dans ce somptueux conte d’Hayao Miyazaki, Ashitaka, futur chef du clan Emishi, part à la recherche du dieu Cerf pour lever une malédiction qui lui gangrène le corps. Sa quête le mène à rencontrer la princesse Mononoké qui se bat contre les humains pour protéger la forêt sacrée, peuplée d’animaux géants et autres créatures folkloriques. C'est avec ce film, qui se déroule dans un Japon féodal du XVe siècle, à l'ère Muromachi, que l'oeuvre de Miyazaki-San -et plus largement les productions Ghibli- a véritablement percé auprès du grand public. D'une grande puissance visuelle, élégante, où les légendes ancestrales se mêlent avec brio aux références historiques, Princesse Mononoké est aussi un grand récit d'initiation doublé d'un message écologique fort. Car dans cette histoire où l’homme et la nature s’affrontent de toutes leurs forces, le protagoniste tente par tous les moyens d’éviter l’escalade du conflit, prônant l’harmonie entre les humains et les dieux sans avoir besoin de dominer l’autre pour survivre et prospérer. "Je n'étais pas satisfait de l'image que donnaient les studios Ghibli donnaient de l'homme face à son environnement. En particulier la manière douce, idyllique, dont nous avons montré le rapport à la nature. Je pense que dans la relation entre l'homme et la nature, il y a un aspect terrible, quelque chose de beaucoup plus vaste... " disait d'ailleurs Miyazaki, qui a mis trois années pour livrer cette oeuvre sombre et même violente, non destinée au tout jeune public. Il n'est guère étonnant que les spectateurs, notamment ceux d'AlloCiné, placent cette oeuvre dans le top 3 des films d'animations de la maison Ghibli. 23 ans -déjà- après sa sortie, la force du propos du film est toujours là, intacte, comme au premier jour. Comme une marque intemporelle qui est celle des chefs-d'oeuvre.
Terra (2015)
On ne présente guère plus Yann Arthus-Bertrand, infatiguable et perpétuel sillonneur de la planète et grand défenseur de la cause écologique. C'est que sa passion -vocation plutôt- remonte à loin. Tout juste âgé de 20 ans, il était parti vivre au Kenya pour observer le quotidien des lions, développant au passage son goût pour la photographie, qui a fait sa réputation mondiale. Il ne cesse jamais de photographier, multiplie les publications, crée la fondation GoodPlanet, travaille pour la télévision (la série Vu du Ciel). En 2009, il écrit et réalise le documentaire Home pour le cinéma, qui faisait le point sur la situation écologique de notre planète. L'année où il a signé le documentaire Human, en 2015, il était également le co-réalisateur, aux côtés de Michael Pitiot, du documentaire Terra. Non sans rappeler la remarquable série documentaire Notre planète (également disponible sur la plateforme), Terra s’intéresse à la relation entre l'humain et son environnement, surtout avec les autres espèces vivantes. Une Humanité qui a rompu son lien à la nature, au vivant, montrant combien les activités humaines sont nuisibles et destructrices du monde animal. Baigné par la toujours superbe photographie du reporter-photographe, et une narration assurée par Vanessa Paradis, Terra est aussi beau que poignant et douloureux dans ce qu'il montre. Très conseillé donc, même si on prend logiquement un coup au moral...
Happy Feet (2006)
Encore un film d'animation ??? Certes. Mais si on vous dit qu'il a été réalisé par le papa de l'une des sagas cinématographiques les plus cultes et badass du cinéma, celle de Mad Max, ressuscitée dans l'ébouriffant opus Mad Fury Road, ca peut éventuellement titiller votre curiosité. C'est peu dire qu'on attendait pas du tout le grand George Miller sous les auspices de ce Happy Feet; l'histoire du jeune manchot Mumble, pire chanteur de son espèce (et accessoirement du monde), mais virtuose des claquettes. Sa maman trouve ca tout à fait charmant; mais son père, lui, trouve que ca ne fait quand même pas très manchot, en plus d'être un gros problème pour trouver son âme soeur lorsqu'il devra pousser son chant d'amour. On aurait logiquement dû se méfier de Miller. Après tout, il avait déjà frappé sans crier gare en 1999 avec Babe, le cochon dans la ville; suite du film à l'énorme succès de 1995, et qui était, sous couvert d'adorables animaux, d'une grande noirceur.
Avec Happy Feet, le réalisateur parle là aussi de reclus de la société et de marginaux qui essaient de se faire accepter par leurs talents. Ce film d'animation est aussi un moyen pour lui de sensibiliser le jeune public à l'écologie et la nature. "Je suis fasciné depuis longtemps par la dimension épique de l'Antarctique. [...] Les manchots ont une vie extraordinaire, riche d'enseignements pour nous autres humains" expliquait alors Miller au moment de la sortie du film. "Ils arrivent à survivre à l'autre bout de la planète, en se serrant les uns contre les autres, en se communiquant leur chaleur, en chantant pour s'identifier les uns les autres. À nos oreilles, ces signaux se ressemblent tous et ne sont guère plus mélodieux qu'un "couac", mais chaque pingouin perçoit cela comme un chant d'amour unique, distinct de tous les autres, qui lui permet de retrouver son conjoint dans la joyeuse cacophonie produite par les 25000 hôtes de la banquise". Le résultat ? Jamais mièvre, plein de tendresse pour ses personnages, spectaculaire même parfois, visuellement superbe, Happy Feet a tout d'un film pas loin d'être euphorisant.
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