De quoi ça parle ?
Le Dr. Luther Swann voit sa vie basculer dans l'horreur le jour où son meilleur ami, Michael Fayne, se transforme en dangereux prédateur qui se nourrit de sang humain. Peu à peu, cette mystérieuse maladie se propage, divisant la société en deux camps : les gens "normaux" et les vampires. Swann entame une course contre la montre pour comprendre ce qu'il se passe et trouver un antidote, tandis que Fayne devient le leader des vampires...
V Wars, développée par William Laurin et Glenn Davis à partir des comics éponymes de Jonathan Maberry.
Avec Ian Somerhalder, Adrian Holmes, Peter Outerbridge, Laura Vandervoort, ...
Disponible depuis le 5 décembre sur Netflix. 3 épisodes vus sur 10.
À quoi ça ressemble ?
Ça vaut le coup d'oeil ?
De Buffy à The Strain, en passant par Vampire Diaries et True Blood, les séries de vampires sont légion sur le petit écran depuis une vingtaine d'années. Et c'est pourtant dans ce genre déjà bien founi que Netflix a décidé de s'engouffrer à son tour avec V Wars, disponible depuis ce jeudi matin, qui marque le grand retour de Ian Somerhalder sur le petit écran, près de trois ans après l'arrêt de Vampire Diaries. Une série qui est rapidement devenue un phénomène auprès des ados de la planète entière et qui, comme son titre l'indique, traitait déjà en long et en large des suceurs de sang.
Sur le papier, il était donc difficile de comprendre pourquoi Somerhalder, également producteur de V Wars, n'avait pas fait le choix, comme Paul Wesley et Nina Dobrev, de s'éloigner le plus possible des histoires de vampires. Mais après avoir visionné les trois premiers épisodes de cette nouvelle série Netflix, force est de constater que les aventures du docteur Luther Swann n'ont pas grand-chose à voir avec celles de Damon Salvatore. Adaptée de comics à succès, V Wars privilégie une approche science-fiction assez inédite du mythe vampirique, où la transformation de l'Homme en créature assoiffée de sang serait la conséquence d'un virus dormant depuis l'ère glaciaire et libéré suite à la fonte des glaces. Lorsque son meilleure ami, Michael Fayne, exposé par sa faute au virus, devient le "premier vampire" (ou Patient zéro) et sème le chaos là où il passe, Luther, en bon héros chevaleresque qui se respecte, va tenter de l'arrêter et de comprendre pourquoi certaines personnes, dont lui-même, sont visiblement immunisées face à cette terrible épidémie.
Sans pouvoir prédire avec certitude de l'évolution de l'intrigue au fil des dix épisodes de cette première saison, V Wars semble tisser un récit de traque, où les vampires sont vus par la société comme des tueurs en série, et au sein duquel scientifiques, policiers, agents du gouvernement, et journalistes vont tout faire pour empêcher la situation de virer à la guerre totale entre humains et suceurs de sang. Quelque part entre la récente The Passage, The Strain, et le thriller policier tout ce qu'il y a de plus classique, V Wars ne révolutionne pas grand-chose mais a au moins le mérite de proposer une intrigue rythmée, aidée par des épisodes assez courts, qui oscillent entre 35 et 50 minutes chacun. L'apect binge-watcheable si cher à Netflix sera donc forcément au rendez-vous pour certains. Mais seulement si l'on est assez peu exigeant sur la qualité des séries que l'on regarde. Dialogues insipides, comédiens de seconde zone peu inspirés pour entourer la "star" Ian Somerhalder, production "cheap"... tout sonne très "téléfilm Syfy", voire film de série B qui se prend un peu trop au sérieux, dans cette série vampirique dont le scénario, pourtant loin d'être honteux, méritait probablement mieux. Car hormis son rythme sans temps mort, une bonne dose de gore, et la prestation plutôt bonne de Ian Somerhalder (le seul à tirer son épingle du jeu), on peine à trouver de vraies qualités à V Wars.
En fin de compte, cette nouveauté s'inscrit, comme Black Summer, Another Life, ou The I-Land avant elle, dans le lot des séries à budget réduit de Netflix, souvent tournées au Canada. Des séries qui trouvent leur raison d'être dans une réalité économique qui fait que le géant du streaming ne peut évidemment pas proposer que des fictions à gros budget comme Stranger Things. Mais à l'ère du Peak TV, a-t-on vraiment le temps pour des séries de cette trempe ? Vite tournées, vite vues, et vite oubliées ?