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    Mort de Gina Lollobrigida à 95 ans, icône du cinéma italien des années 50 et 60
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Mythique actrice italienne, Gina Lollobrigida est décédée ce 16 janvier, à l'âge de 95 ans. Icône du cinéma des années 50 et 60, elle avait tourné pour Jean Delannoy, King Vidor, John Huston et Carol Reed.

    Inoubliable Esmeralda dans Notre Dame de Paris face à Anthony Quinn dans le chef-d'oeuvre de Jean Delannoy, star des films Fanfan la Tulipe et Pain, Amour et Fantaisie, icône du cinéma italien ayant joué avec les plus grands acteurs, de Franck Sinatra à Sean Connery, de Marcello Mastroianni à Humphrey Bogart, Gina Lollobrigida s'est éteinte à l'âge vénérable de 95 ans, selon les informations rapportées par l'agence de presse italienne Ansa. En septembre dernier, elle avait fait une chute à son domicile romain, se cassant le col du fémur; ce qui avait nécessité une hospitalisation.

    Premières expériences de cinéma

    Véritable monument du septième art, Gina Lollobrigida était la fille d'un artisan. Elle a ainsi passé son enfance dans un petit village italien, puis entamé des études de peinture et de sculpture. Après une brève carrière de modèle, elle participe à plusieurs concours de beauté et arrive troisième lors de la compétition de Miss Italie (ses deux rivales, Lucia Bose et Gianna Maria Canale, deviendront actrices elles aussi).

    Gina Lollobrigida dans Titanus
    Gina Lollobrigida dans "Pain, amour et fantaisie".

    Le cinéma italien lui ouvre les bras et elle tourne une dizaine de films, ciné-romans et opéras filmés. Celle que l'on surnomme déjà "Lollo" en hommage à ses courbes généreuses devient la petite fiancée des français en jouant avec Gérard Philipe dans Fanfan la Tulipe en 1951 puis dans Les Belles de nuit deux ans plus tard.

    Un succès international

    Sa popularité augmente alors qu'une carrière internationale lui tend les bras : les cinéastes se l'arrachent, de John Huston avec Plus fort que le Diable à Carol Reed avec Trapèze ou Jules Dassin avec La Loi. Elle n'oublie cependant pas le cinéma italien, puisqu'elle sera La Belle Romaine pour Luigi Zampa, et jouera à quatre reprises pour son compatriote Luigi Comencini (Pain, Amour et Fantaisie, Pain, Amour et Jalousie, Les Poupees, Les Aventures de Pinocchio).

    Panitalia

    En 1956, Gina est l'inoubliable Esmeralda de Notre-Dame-de-Paris. Elle apparaît ensuite dans de nombreux genres et pour des metteurs en scène d'horizons différents : péplum chez King Vidor (Salomon et la reine de Saba), guerre chez John Sturges dans La Proie des vautours, mélodrame chez Robert Mulligan dans Le rendez-vous de septembre, et la comédie chez Frank Tashlin dans La Marine en folie, où elle se moque de son image de brune volcanique...

    Une nouvelle vie

    Elle met sa carrière cinématographique entre parenthèses dans les années 70, pour se consacrer avec succès à la photographie, faisant poser des modèles aussi fameux que Paul Newman, Salvador Dali ou Fidel Castro.

    Gina s'implique dans le milieu de la mode et du maquillage. Puis elle apparaît sur une scène où on ne l'attendait pas : la politique. Participant à la vie politico-sociale de son Italie natale, elle prend aussi le temps de jouer dans le film-hommage d'Agnès Varda, Les Cent et une nuits, aux côtés d'une autre icône du cinéma italien, Marcello Mastroianni. L'acteur était déjà son partenaire de La Loi, tourné quelques quarante ans plus tôt. En 1997, elle joue dans son dernier film de fiction, XXL, porté par Gérard Depardieu et Michel Boujenah.

     

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