Diffusé ce soir à 21h sur TF1, le téléfilm événement Itinéraire d'une maman braqueuse, réalisé par Alexandre Castagnetti, met en scène Cécile Rebboah dans le rôle de Laura, une mère célibataire de deux enfants qui, souhaitant offrir la plus belle vie possible à ses fils, s'endette progressivement et ne vit plus qu'à crédit. Malgré sa bonne volonté, Laura ne parvient plus à rembourser ses créanciers et ne voit plus qu'une seule issue pour réussir à joindre les deux bouts : réaliser un braquage.
Rencontrée en septembre dernier dans le cadre du Festival de la fiction TV de La Rochelle, où elle a remporté le Prix d'interprétation féminine pour sa prestation bouleversante, Cécile Rebboah nous a parlé de ce téléfilm poignant sur le surendettement, qui s'inscrit dans la lignée des précédents unitaires sociétaux de TF1 comme Jamais sans toi Louna ou Le Jour où j'ai brûlé mon coeur, et s'inspire de l'histoire vraie de Rose-Anne Vicari racontée dans le livre témoignage Un début de mois difficile.
AlloCiné : Qu'est-ce qui vous a tout de suite plu lorsqu'on vous a proposé d'incarner l'héroïne d'Itinéraire d'une maman braqueuse ?
Cécile Rebboah : En premier, le rôle, bien sûr. Il est tellement riche. Il y a tellement tout à jouer. Toutes les émotions. Pour une comédienne c'est génial. Dans ces cas-là on ne se pose même pas la question et on fonce. Et je trouvais super qu'une chaîne comme TF1 s'empare du sujet du surendettement. C'est une histoire bouleversante plus que jamais d'actualité. Et puis évidemment quand on m'a dit que c'était Alexandre Castagnetti qui allait réaliser j'étais ravie parce que j'aimais son travail, notamment sur Tamara. J'étais super enthousiaste à l'idée de travailler avec lui. Et puis sur ce téléfilm j'étais en terrain conquis parce que je retrouvais Elephant, qui produisait déjà Fais pas ci, fais pas ça et Le Tueur du lac.
Est-ce que vous vous êtes facilement identifiée à votre personnage, Laura, et à ce qu'elle traverse ?
Ce qui m'a vraiment aidé à m'identifier à cette histoire c'est que je comprends complètement l'idée de tomber. Ça me parle beaucoup. C'est comme une dépression. Tout va bien, on est joyeux. Et tout d'un coup, pour diverses raisons, on chute. Et ça c'est universel, ça ne me peut que me parler. Parce que je connais ça. Pas forcément sur le surendettement, mais je connais cet état où l'équilibre est fragile.
Est-ce que vous avez rencontré Rose-Anne Vicari, dont l'histoire du téléfilm est inspirée, avant de débuter le tournage ?
Oui, mais on s'est simplement croisées rapidement, on n'a pas tellement discuté ensemble. Mais pour tout vous dire j'étais très détachée du personnage réel, déjà parce qu'on ne se ressemble pas du tout. Et puis on n'a pas voulu traiter de toute son histoire. On est parti sur une adaptation très libre. Je trouve que ça n'aide pas forcément de rencontrer la personne réelle. Ça peut même bloquer je pense. Parce qu'on se dit que la personne en question va attendre certaines choses de nous. En revanche, ce qui m'a aidé à préparer le rôle c'est de me renseigner sur ces femmes qui sont surendenttées. Ce qu'elles ont dans la tête, pourquoi on en arrive à faire n'importe quoi. Je me suis vraiment intéressée aux mécanismes psychologiques. Évidemment c'est l'histoire de Rose-Anne, mais on est quand même dans une variante de cette histoire très personnelle, donc je n'ai pas forcément ressenti le besoin de m'entretenir longuement avec elle avant de tourner le film.
Après Coup de foudre à Jaïpur, Le Tueur du lac, Les Chamois, et évidemment Les Bracelets rouges sur TF1, la chaîne vous offre enfin un premier rôle taillé sur mesure sur vous. Est-ce que c'est quelque chose que vous attendiez ?
Je n'aborde jamais les rôles en quantité. Je ne me dis jamais "Tiens, ça c'est juste un second rôle". Et puis j'ai déjà eu des premiers rôles, avec Manuel Poirier notamment. Mais quand j'aborde un rôle je me dis "C'est son histoire", même si je n'ai que quatre scènes. Pour moi c'est un rôle principal. Je ne l'aborde jamais comme un rôle secondaire. Je joue tout avec la même intensité et j'aborde chaque rôle de la même manière. Mais ce qui est certain c'est que la collaboration avec TF1 se passe bien. J'ai l'impression qu'ils sont contents de mon travail et du coup ils fidélisent un public. Et je suis ravie car ils m'offrent des rôles magnifiques et je travaille avec des réalisateurs que j'adore, comme Jérôme Cornuau, Alexandre Castagnetti, ou Julien Abraham, qui avait fait La Cité rose, et avec qui je tourne en ce moment la saison 3 des Bracelets rouges.
Qu'est-ce que vous pouvez dire sur cette troisième saison des Bracelets rouges justement ?
Je ne sais pas ce que je peux spoiler ou pas (rires). On sait que Côme est sorti du coma et maintenant la question c'est de savoir s'il va retrouver complètement sa mémoire, ses capacités, et la complicité qu'il avait avec sa mère. On traite vraiment du fait que quand on sort du coma on ne retrouve pas forcément ce qu'on avait laissé. Et c'est une saison qui se passe davantage en dehors de l'hôpital. Voilà ce que je peux dire à l'heure actuelle.
Est-ce que vous savez si elle est conçue comme la dernière saison ?
Je ne crois pas, non. On ne nous en a pas parlé en tout cas. Mais comme toujours ça dépendra des audiences j'imagine.
Vous serez aussi prochainement dans Peur sur le lac, la suite du Tueur du lac, sur TF1 toujours. C'était une évidence pour vous de rempiler lorsqu'on vous l'a proposé ?
Oui, car j'adore Jérôme Cornuau, j'adore son travail. Il tourne en plan-séquence, donc pour un comédien c'est génial. Et puis l'intrigue de cette suite est complètement folle, c'était génial à tourner. Mon personnage a un cancer et, en plus de ça, se retrouve contaminé par le fameux virus mortel. Ça fait beaucoup. Et même s'il y a 90 personnages, mon personnage est plus impliqué dans l'intrigue que dans Le Tueur du lac, donc je suis contente. Et je pense que le résultat va être dingue.
La bande-annonce d'Itinéraire d'une maman braqueuse, diffusé ce soir sur TF1 :