De quoi ça parle ?
Dans un futur lointain, alors que la race humaine a perdu le sens de la vue, la société a dû trouver d'autres façons d'intéragir, de chasser, de construire et tout simplement de survivre. Cet équilibre est bousculé le jour où des jumeaux naissent avec la capacité de voir. Baba Voss, le patriarche, doit alors protéger son clan contre une reine puissante qui veut les détruire, persuadée qu'il s'agit de sorcellerie.
See, créée par Steven Knight.
8 épisodes diffusés sur Apple TV+ à partir 1er novembre.
Ça ressemble à quoi ?
C'est avec qui ?
C'est le bestial Jason Momoa, révélé par son rôle de Khal Drogo dans Game of Thrones et interprète du super-héros DC Aquaman, qui incarne le chef de tribu Baba Voss. A ses côtés, on retrouve l'actrice islandaise Hera Hilmar, héroïne du film de science-fiction Mortal Engines, qui campe la mère des jumeaux voyants, et Alfre Woodard (Desperate Housewives, Luke Cage) dans le rôle de la guérisseuse prophétesse Paris. Enfin, Sylvia Hoeks, vue dans Blade Runner 2029 et dans le dernier volet de la saga Millenium, campe la méchante reine Kane.
Ça vaut le coup d'oeil ?
On peut d'ores et déjà annoncer que See ne sera pas la plus belle réussite du créateur Steven Knight, à qui l'on doit également les séries Taboo et... Peaky Blinders. L'univers dystopique de See, où les hommes, privés de la vue, sont revenus à un état quasi-primitif et vivent dans des cabanes vêtus de peaux de bêtes, rappelle davantage Taboo, où Tom Hardy refaisait surface suite à la mort de son père, après des années dans la nature.
Après le pilote, le sujet est posé. Des jumeaux naissent avec une vue parfaite dans un monde d'aveugles, certains vont devoir tout faire pour les protéger car ils représentent pour eux l'espoir de l'humanité (pas très sympa pour les aveugles, même si on saisit bien la métaphore pas très subtile) ; les autres, qui répondent aux ordres d'une méchante femme au crâne rasé, vont tout faire pour les retrouver et les anéantir car ils représentent pour eux une menace et sont certainement des suppots de satan.
Déjà, tout ça n'est pas passionnant, mais en plus, c'est assez mal écrit, on n'y croit pas franchement malgré de gros efforts sur les décors et les costumes, et à plusieurs reprises on se demande quand même où tout ça va nous emmener. Certes, Jason Momoa a un bon capital sympathie et c'est amusant de le regarder manier le hachoir et taper des poings sur ses pectoraux en éructant des mots de dialecte incompréhensibles ou en faisant le haka (ça fait plus "sauvage" et plus "primitif", visiblement), mais huit épisodes de hachoir et de haka, ça semble quand même beaucoup trop long.
Au détour d'une scène de prière-masturbation de la méchante reine au crâne rasé, où l'on atteint des sommets de malaise, on se dit quand même que See pourrait s'imposer comme le nanar de notre année télé et que rien que pour cela, la série vaut peut-être bien le coup d'oeil.