Une série de super-héros pas comme les autres
Eric Kripke (showrunner) : Pour moi, c’est une série sur la soif de pouvoir : le pouvoir physique et mental que certaines personnes peuvent excercer sur d’autres et ainsi les maintenir en état d’infériorité. Je pense que lorsque les pouvoirs que l’on a ne vous rendent pas responsables, vous devenez égoïste et dangereux. The Boys, ce sont ces justiciers qui vont remettre dans le droit chemin nos super-héros "égarés". C’est un peu comme si les classes moyennes remettaient à leur place les célébrités et les gens de pouvoir, dans le monde réel.
Jessie T. Usher (A-Train) : On a vraiment retourné le monde des super-héros avec The Boys. Que se passerait-il dans un monde où les super héros existent mais où ils n’ont aucune conscience humaniste ? Allez-vous rester sans réagir ou allez-vous former des groupes de justiciers pour aller leur barrer la route ?
Laz Alonso (Mother's Milk) : Ce qui est nouveau avec The Boys, c’est que les super-héros ne sont pas les bons mais qu'ils abusent de leurs pouvoirs à des fins personnelles. Un groupe de justiciers va alors les traquer. On montre le vrai visage des super-héros avec leurs mensonges, leurs vulnérabilités. On montre comment ils sont mals dans leur peau, comme n'importe qui finalement. Mon personnage s’en prend donc à ces super-héros et va tenter de les mettre au pas.
Erin Moriarty (Starlight) : C’est une satire des films de super-héros traitée d’une manière humoristique... de l’humour très noir cela va de soi. Pour moi, le pouvoir corrompt, et c’est ce que m’inspire cette série. Quelque part, c’est également un hommage à tous ces films de super-héros qui envahissent nos écrans depuis quelques années déjà. Mon personnage est l’un des super-héros qui se pose rapidement des questions quant aux actions négatives commises par le groupe auquel elle appartient, les Seven. Elle va se remettre en question et essayer, d’elle même, de retrouver l’idéal d’un véritable super-héros : celui d’être au service des autres.
Nathan Mitchell (Black Noir) : Cette série va vous confronter à ce qui définit un super-héros. Et vous forcer à redescendre sur terre pour vous rendre compte que ce sont des personnes comme vous et moi, avec leurs qualités mais également avec de gros défauts comme l’égoïsme, la malhonnêteté, l’immoralité…
Antony Starr (Homelander) : C’est vraiment un monde totalement déjanté que l’on vous propose ici. Mais c’est un monde chargé de métaphores et de messages humanistes.
Les défis de "The Boys"
Laz Alonso (Mother's Milk) : J’ai toujours voulu jouer dans un film ou une série sur les super-héros. Ce que j’aime avec mon personnage c’est que son pouvoir, c'est son intelligence, donc pas si simple visuellement d’exprimer ceci et de se doter d’un super cerveau. C’est une métaphore intéressante qui montre que dans la vie, vous avez plus de chance de vous en sortir avec votre tête qu’avec vos muscles ou vos flingues. Donc c’est un beau message.
Jessie T. Usher (A-Train) : Pour moi, cela a été défi plus physique qu’intellectuel. A-Train est un homme super athlétique, donc ce n’est pas tous les jours facile d’être au top de sa forme et de tout donner à l’écran. Je n’ai pas arrêter de courir pour cette série dans tous les sens et je suis encore à bout de souffle !
Nathan Mitchell (Black Noir) : En tant que Black Noir, je ne parle pas. Et donc il m’a fallu apprendre à m’exprimer avec mon corps et non mes cordes vocales. Ce n’est donc pas si simple car chaque mouvement a son importance et une signification bien précise.
Le message de "The Boys"
Nathan Mitchell (Black Noir) : C’est une étude approfondie de l’âme humaine. Et de la condition humaine.
Laz Alonso (Mother's Milk) : C’est une série qui montre qu’ensemble on peut tout faire et on peut tout combattre. Seul, on a aucune chance de s’en sortir. Quand le peuple se lève comme un seul homme, il peut
faire reculer toute tyranie et effacer toute injustice. C’est cela le thème principal de notre série.
Jessie T. Usher (A-Train) : Pour moi, c’est une série qui montre que la ligne entre ce qui est bon et mauvais est très fine. Qu’est qui fait d’un super-héros, un super zéro ? C’est une série sur la dualité de l’âme humaine qui est parfois dans le gris et ne sait pas toujours distinguer clairement la lumière de l’obscurité. Et c’est une série sur la rédemption : comment devenir bon après avoir commis le mal. J’ai hâte de voir les réactions des fans car c’est vraiment une série unique et différente des autres.
Eric Kripke (showrunner) : Cette série, c’est un regard porté sur notre société qui se laisse mener par les célébrités et les politiciens mais qui n’agissent pas forcément avec responsabilité. C’est comme s’ils étaient devenus les nouveaux super-héros que l’on admire aveuglément et dangereusement. C’est assez effrayant de voir comment tous ces politiciens et ces célébrités manipulent les médias pour dominer et prendre le contrôle de nos vies. C’est donc un film sur la lutte des classes quelque part, sur la rébellion en ébullition. Et je pense que c’est une série qui est forcément la bienvenue...
La saison 1 de "The Boys" est disponible sur Amazon Prime Video.