Petite séquence Flashback. Mi janvier dernier, la médiatique star du barreau new-yorkais Benjamin Brafman, qui assurait jusque-là la défense du producteur déchu Harvey Weinstein, annoncait avec fracas jeter l'éponge. Selon le Daily Beast, qui rapportait alors l'information, l'avocat était entré dans une colère noire lorsque Harvey Weinstein lui avait annoncé début janvier son intention de prendre contact avec de nouveaux avocats avant la prochaine audience judiciaire qui devait avoir lieu début mars, en vue de son procès. Une forme de désaveu insupportable pour celui qui était pourtant parvenu ces derniers mois à réduire les chefs d’accusations contre son client; chefs d'accusations particulièrement lourds puisque l'intéressé encourt la prison à vie.
Après le retrait de Brafman, Weinstein a embauché un duo d'avocats, Ronald Sullivan et Jose Baez. Cinq mois plus tard, les deux l’ont lâché. José Baez a informé la semaine dernière la Cour suprême de l’État de New York, qui supervise l’affaire, qu’il ne voulait plus représenter l’ex-producteur accusé de viol, indique l’AFP dans une dépêche. “Harvey Weinstein s’est conduit de façon à rendre sa représentation déraisonnablement difficile et insiste sur des choses avec lesquelles je suis fondamentalement en désaccord”, a notamment indiqué l’avocat dans sa lettre à la Cour.
Quant à Ronald Sullivan, l'autre avocat du duo, professeur de Droit à l'université d'Harvard, il avait annoncé son retrait en mai dernier; arguant le fait qu'outre avoir essuyé de vives critiques sur le campus universitaire, il avait aussi perdu un poste de responsable d'une résidence universitaire pour avoir accepté de défendre ce client. C'est dire si le dossier Weinstein est épineux... D'autant que le temps presse pour l'ex producteur : il va devoir très vite trouver un avocat acceptant de le défendre avant le 9 septembre, date à laquelle est prévue le début de la sélection des Jurés pour son procès, qui devrait logiquement faire pas mal de remous.