Sibyl réalisé par Justine Triet
Compétition
Décidément Justine Triet sait donner à sa Virginie Efira des rôles à sa mesure, forts, romantiques à leur manière et passionnés. Dépendante, abandonnée, psychologue sérieuse ou écrivaine névrosée, son héroïne dessinée est riche en facettes, mais toujours grave, là où Victoria était plus déjantée. On aime voir Virginie Efira mise à nue comme cela, ivre, désespérée, classe, digne, et tellement belle. A ses côtés, l'hypnotique Sandra Huller, la toujours radicale et fatale Adèle Exarchopoulos et les ténébreux Gaspard Ulliel et Niels Schneider sont parfaits, en dignes compagnons de vie de cette héroïne au bord du gouffre dont "la vie est une fiction" trop difficile à raconter. Un beau film, intense. Parfait pour une fin de festival. Laetitia Ratane (@laetitia.ratane)
De la construction au scénario, à la mise en scène et le casting, aucune fausse note. Virginie Efira est étincelante, vibrante, et entourée par une distribution parfaite (quelle bonne idée d’avoir fait appel à Sandra Huller, révélation de Toni Erdmann, film de Maren Ade, très remarqué à Cannes il y a quelques années). Le film est riche, profond, avec des touches d’humour. Un film séduisant, plus réussi encore et ambitieux que Victoria, précédente collaboration entre Virginie Efira et Justine Triet. Brigitte Baronnet (@bbaronnet)
Les Silences de Johnny réalisé par Pierre-William Glenn
Cannes Classics
Johnny Hallyday, c'était évidemment un chanteur de légende. Mais c'était également un acteur, avec près d'une quarantaine de films à son actif. C'est cette dernière facette qui est mise en avant dans le très beau documentaire Les Silences de Johnny, réalisé par le chef-opérateur Pierre-William Glenn, qui avait dirigé la star dans Terminus. Un documentaire à la fois drôle et émouvant sur cet homme qui, à l'origine, se rêvait d'abord comédien avant d'être rockeur. Certains réalisateurs l'ayant dirigé et quelques amis interviennent dans le film, parmi lesquels Claude Lelouch, Patrice Leconte, Laetitia Masson ou encore Eddy Mitchell, et contribuent à dresser le portrait d'un Johnny perfectionniste, anxieux, déroutant mais profondément humain. Clément Cuyer (@clemt77)