De quoi ça parle ?
Des adolescents sont mystérieusement transportés, sans laisser de traces, vers un fac-similé de leur riche ville de la Nouvelle-Angleterre. Afin de revenir dans leur "vraie" ville mais aussi pour survivre, des alliances vont devoir s'établir au plus vite...
Créée par Christopher Keyser (La Vie à Cinq). Avec Kathryn Newton, Kristine Froseth, Alex MacNicoll...
Disponible sur Netflix.
Si l'on frôle l'overdose de séries ado sur Netflix, certaines parviennent à tirer leur épingle du jeu plus que d'autres. L'américaine The Society, disponible depuis le 10 mai, ne manque pas de défauts mais se révèle au fur et à mesure de ses 10 épisodes, une meilleure surprise que prévue, après un pilote poussif. Très librement adaptée de Sa Majesté Des Mouches, le roman culte de William Golding, elle a fait le choix judicieux de se tourner plus vers ses personnages d'ados livrés à eux-mêmes que ses mystères, dont on ne saurait dire s'ils nous indifférent, ou s'ils ne nous surprennent simplement plus après des dizaines de propositions similaires.
Entre dilemmes moraux et pulsions sexuelles, les héros de cette nouvelle société en construction ne manquent pas d'occupations, mais ce sont les questions que soulèvent leur situation qui captent l'attention. On y parle pouvoir, démocratie, maintien de l'ordre, avec une fraîcheur bienvenue... et une profondeur somme toute limitée. Si l'on pense parfois à Lost, inévitablement, on est loin de son intelligence et de ses élans philosophiques et épiques. On est loin aussi, et fort heureusement, de la bêtise d'Under The Dome. En matière de mise en scène, circulez y'a rien à voir ! Les producteurs ont misé pour ce qui se fait de plus banal.
Les jeunes femmes, aussi bien que les comédiennes qui les interprétent, deviennent rapidement les grandes gagnantes de ce récit. Qu'il s'agisse d'Allie, incarnée par Kathryn Newton (Big Little Lies), qui a toujours vécu dans l'ombre de sa soeur aînée et qui va bientôt se révéler à elle-même et aux autres; ou la touchante Kelly, jouée par l'excellente Kristen Froseth (La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert) qui sort rapidement du cliché de la charmante écervelée. Pour ce qui est des jeunes hommes, ils ont tous ou presque un comportement des plus détestables, Vous avez dit problématiques ? Il faudra visiblement plus qu'une saison pour les faire grandir. La série elle-même n'a pas encore atteint sa maturité, mais on la sent désireuse de l'atteindre. En attendant, elle attendrit par ses maladresses et charme par sa simplicité.
Où a-t-on déjà vu les jeunes stars de la série ?
The Society sur Netflix : où a-t-on déjà vu les jeunes stars de la série ?