Disponible depuis le 15 mars 2019, The Division 2 nous emmène cette fois à Washington, 7 mois après la propagation du virus mortel du premier opus. Un air de déjà vu ? Oui, mais pour une formule désormais totalement maitrisée. Le premier opus de The Division avait séduit par son gameplay nerveux de TPS shooter cover et son univers sombre dans un New York dévasté. Dommage néanmoins que son contenu trop léger lors de sa sortie lui ait fait défaut. Si aujourd’hui ce titre propose une offre solide, c’est sa suite qui nous intéresse et autant dire que vous ne devriez pas être déçus.
The Division 2 est avant tout un jeu de tir en monde ouvert jouable à la fois en solo ou en coopération. L’objectif est de mener des missions à bien pour gagner de meilleurs équipements (armes, armures, gadgets, etc.) afin de tenter les défis de haut niveau. Quoi qu’il en soit, l’aventure se déroule en ligne et vous croiserez forcément d’autres joueurs, sans forcément être obligé de jouer avec eux si vous ne le voulez pas.
Tom Clancy oblige, l’histoire tient une place importante dans ce titre, et le choix de la capitale des Etats-Unis n’est pas un hasard, mais vous le verrez bien assez tôt. Sans vous spoiler, sachez que vous pouvez la consommer selon votre bon vouloir en découvrant, au fur et à mesure, différents éléments (portables trouvés au détour d’une ruelle, fichier audio caché, hologrammes pour contextualiser les événements, etc.) la déclinant. Attendez-vous tout de même à un patriotisme un rien exacerbé pour cette lutte contre le chaos dans une Amérique affaiblit, mais toujours prête à se battre. Un background du reste bien dans la veine du prolifique auteur, décédé en 2013.
Un mercenaire dans la ville
Premier constat : Washington a un charme très différent de New York. Certains apprécieront, d’autres moins, mais là où ce second volet fait fort, c’est dans son ambiance. Cultivée avec une végétation beaucoup plus présente qui s’entremêle avec les architectures d’une capitale de Washington ravagée particulièrement bien modélisée et éclairée, avec de sacrés effets atmosphériques, l’univers de The Division 2 est une véritable réussite qui fait à bien des égards penser au film Je suis une légende avec Will Smith, les monstres en moins.
Si le gameplay de The Division 2 n’est pas une révolution, à fortiori pour les joueurs du premier opus, il faut avouer qu’il est désormais bien plus carré. Avec deux armes et deux gadgets, le joueur peut monter de belles attaques combinées et c’est encore plus vrai à plusieurs, en équipe de quatre. Autre élément d’importance, le game design des lieux qui permet de proposer des situations tout à fait propices à la stratégie, et ceci encore plus que dans le premier volet. Une bonne nouvelle qui s’accompagne, en sus, d’une variété toujours renouvelée pour des situations jamais monotones. Les développeurs de Massive Entertainment, sans révolutionner la formule, maitrisent cette dernière sur le bout des doigts à présent, pour notre plus grand plaisir.
Variété, le maître-mot
L’intérêt de The Division 2 vient de la montée en puissance du joueur, toujours en quête de récompenses sous forme d'objets et de matériel / équipement. Et des objets vous rendant plus fort, vous allez en trouver des centaines, le tout dans un Washington bénéficiant d’une grande diversité de missions. Outre les principales, racontant une histoire assez conventionnelle, vous aurez des dizaines de quêtes annexes, des points stratégiques à conquérir dans la ville et à conserver face aux trois factions dont les petites subtilités de l’I.A suffisent pour proposer des rixes intéressantes. Et là, nous ne vous parlons que de la montée de niveaux car une fois level maximum atteint (niveau 30), les plus grands challenges vous attendent avec l’apparition d’une quatrième faction aussi bien armée que vous, si ce n'est mieux, et utilisant vos propres gadgets. Voilà qui renouvelle l’intérêt et rend les batailles toujours plus tactiques. Autant dire qu’en termes de contenu, The Division 2 fait bien plus fort que son ainé à sa sortie. Les développeurs ont, sur ce point, s écouter les retours de la communauté.
Enfin, les parties joueurs contre joueurs finissent de nous convaincre avec, toujours, les fameuses Dark Zones et, cette fois, des modes plus classiques, mais toujours efficaces : Domination et Escarmouche. Les Dark Zones sont des zones de non droit, dans lesquelles vous vous enfoncez pour trouver des objets très puissants qui doivent être sortis de ces zones pour être utilisés. Outre des ennemis sacrément coriaces, vous croisez aussi d'autres joueurs qui peuvent vous barrer la route et prendre votre butin. Entre anticipation, jeux de cache-cache et affrontements aux enjeux importants, les Dark Zones sont une merveille pour les joueurs qui veulent de véritables défis face à des humains plus que retors. Sans compter que dans cet opus, il n'y en a pas une, mais trois différentes éparpillées sur la carte, là où celle de New York tenait d'un bloc central.
Si The Division 2 ne révolutionne pas sa formule, ou même le genre, il est indéniablement un jeu de tir en coopération qui fait très bien tout ce qu’il propose. L’ensemble est, en plus, parfaitement emballé dans une ville de Washington superbe que l’on peut explorer selon son bon vouloir. Avec ses batailles stratégiques qui demandent concentration et tactique et sa variété, le titre développé par Massive Entertainment se montre convaincant, dans un genre qui n’est pas toujours une réussite. De quoi permettre d'attendre au chaud la -encore très lointaine- adaptation de la licence au cinéma annoncée par Ubisoft, qui devrait être portée, pour rappel, par Jake Gyllenhaal et Jessica Chastain.
Ci-dessous, le trailer de lancement du jeu...