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    Amazon réfute (en partie) les arguments de la plainte de Woody Allen
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Après le dépôt de plainte en février dernier de Woody Allen contre Amazon, pour rupture abusive de contrat, le géant de la Silicon Valley vient seulement de rédiger un contre argumentaire à la plainte, et reste sur ses positions.

    DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE

    En février dernier, Woody Allen accusait Amazon d’avoir cherché à mettre fin à l’engagement qui liait les deux parties en juin 2018, et d’avoir refusé depuis de lui verser les 9 millions $ prévus pour le financement de son dernier film A Rainy Day in New York, déjà tourné. Et le cinéaste de joindre à l'accusation une plainte déposée contre la firme, pour rupture abusive de contrat. Le montant des dommages demandé par Allen est salé : plus de 68 millions de dollars

    Par ailleurs, Allen reprochait à Amazon de ne pas avoir assuré la distribution du film A Rainy Day in New York, malgré son engagement contractuel. La firme lui aurait expliqué que la décision avait été prise du fait "d’accusations répétées", de ses "déclarations controversées" et "du refus de plus en plus répandu chez les acteurs et actrices majeurs de travailler ou d’être associés à son nom de quelque façon que ce soit". Il affirmait également que la rupture unilatérale du contrat par Amazon l’a contraint, lui et sa société de production, à décommander des "individus très reconnus" qui avaient donné leur accord pour travailler avec lui.

    Selon Variety, Amazon a entrepris mardi de rédiger une contre argumentation à la plainte déposée par Allen. Mais la firme ne contesterait dans celle-ci que quatre des huit points soulevés par le cinéaste. Dans sa ligne de défense, quand même fébrile, Amazon cite une interview que le cinéaste avait accordé au magazine Rolling Stone en octobre 2017, dans laquelle il déclarait que "le scandale Weinstein est très triste pour toutes les personnes impliquées. Mais il ne faut pas que ca conduise à un climat de chasse aux sorcières, dans lequel chaque homme qui ferait un clin d'oeil à une femme dans un bureau se retrouverait à devoir appeler son avocat pour se défendre. Ca, ca n'est pas bien non plus." Un peu plus tard, Allen clarifia sa remarque, précisant que "Weinstein était un pauvre type malade".

    Pour Amazon, ce commentaire est la preuve que Allen "a echoué à mesurer toute la gravité de la situation ou de ses implications concernant sa propre carrière". Amazon argue le fait que ces commentaires ont engendré une cascade de réactions négatives qui n'ont pas permis à la firme de capitaliser sur leur accord de quatre films. "En conséquence, Amazon était en droit de mettre fin de manière prématurée au contrat avec Allen, et les plaignants ne reçevront pas les dédomagements attendus" ont écrit les avocats d'Amazon.

    Le bras de fer judiciaire entre Woody Allen et Amazon promet d'être musclé dans les prochains mois...

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