De quoi ça parle ?
Bien décidée à laisser son passé derrière elle, Alison DiLaurentis s'installe dans la petite ville universitaire de Beacon Heights, où elle vient de décrocher un poste au sein du corps enseignant de la faculté. Mais dès son arrivée, alors qu'elle retrouve Mona, qui n'a pas beaucoup changé depuis son départ de Rosewood et reste une experte dans l'art de la manipulation, Alison remarque que la plupart des élèves de l'université, en apparence parfaits, ont de sombres secrets qu'ils cherchent pas tous les moyens à cacher.
Et alors qu'elle découvre que la ville, aux mains de la puissante famille Hotchkiss, est sous surveillance permantente, un meurtre vient ébranler la communauté, déjà fragilisée par un récent suicide. Qui en voulait à la victime ? Pour quelle raison ? Et quels autres secrets cache l'apparente perfection de Beacon Heights ? Autant de questions auxquelles Alison, qui n'est pas là par hasard, va tenter de répondre.
À quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
Près de deux ans après la fin de Pretty Little Liars, qui s'est achevée en juin 2017 au terme de 7 saisons et de 160 épisodes, Sasha Pieterse et Janel Parrish, deux des figures emblématiques de la série, reprennent leurs rôles respectifs d'Alison DiLaurentis et de Mona Vanderwaal dans ce spin-off sous forme de suite qui les voit se retrouver au sein d'une nouvelle spirale de meurtres, de mensonges, et de secrets, sans lien apparent avec les événements qui ont ébranlé la ville de Rosewood durant des années.
Face aux deux comédiennes que les fans seront sans aucun doute ravis de retrouver, une brochette de jeunes acteurs relativement inconnus, dont Eli Brown, Sydney Park, et Hayley Erin, campent les nouveaux héros de Pretty Little Liars : The Perfectionists, qui semblent tous avoir quelque chose à cacher. Mais les sérievores les plus aguerris ne manqueront cependant pas de reconnaître Kelly Rutherford (Melrose Place, Gossip Girl) dans le rôle de la toute-puissante Claire Hotchkiss et Sofia Carson (Famous in Love, Descendants) dans la peau d'Ava, une blogueuse mode aux multiples talents qui, comme ses petits camarades, a tout de la suspecte idéale.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Afin de ne pas laisser mourir la franchise Pretty Little Liars, Freeform et la créatrice I. Marlene King, également aux commandes du spin-off, ont eu l'idée de mêler l'univers de la série mère, via les personnages d'Alison et de Mona, à l'intrigue du roman The Perfectionists, qui malgré le fait qu'il ait été écrit par Sara Shepard, l'auteure de la saga littéraire Pretty Little Liars, n'a à la base aucun lien avec les aventures des lycéennes de Rosewood. Un mélange qui avait donc de quoi laisser perplexe sur le papier, tant il apparaît artificiel, mais qui, sur la base du premier épisode diffusé hier soir aux États-Unis, semble finalement avoir donné naissance à une série dérivée à la hauteur, qui parvient à garder l'esprit de l'originale tout en déployant une narration et une ambiance plus adulte, qui s'inscrit par moment, toutes proportions gardées, dans le sillage de Murder.
Si l'on regrette toutefois un peu que les références à Pretty Little Liars - et les réponses aux questions que l'on pouvait se poser sur l'absence d'Emily (Shay Mitchell) et sur le devenir d'Alex et de Mary Drake - soient expédiées en quelques lignes de dialogue au cours des premières minutes du pilote, The Perfectionists a en tout cas le mérite de ne pas perdre de temps pour poser les bases de son histoire. Les secrets, le stress induit par la pression et la recherche de perfection constante qu'impose l'université de Beacon Heights, l'aspect inquiétant de la ville, soumise à un dispositif de surveillance high-tech ultra poussé... tout est fait pour rendre le décor de ce spin-off mystérieux et inquiétant à souhait. On se rend en effet rapidement compte que chacun des héros a des raisons d'avoir pu vouloir tuer celui ou celle qui ne survit pas à ce premier épisode (mais chut, on ne dira rien) et on a du mal à savoir si la vraie menace que va devoir affronter Alison viendra du meurtrier ou d'un grand méchant plus vaste, possiblement représenté par Hotchkiss Industries, la compagnie qui dans l'ombre paraît tirer toutes les ficelles de Beacon Heights.
Loin de la peste qu'elle était durant les premières saisons de Pretty Little Liars, Alison a quelque peu perdu de son mordant mais parvient tout de même à s'imposer comme une héroïne attachante, débarrassée de ses démons et de sa famille de psychopathes. Mais c'est surtout par le biais de ses nouveaux personnages entourés de mystère, et interprétés par de jeunes comédiens plutôt solides (Eli Brown et Sydney Park en tête), que The Perfectionists interpelle et donne envie d'en voir plus. Si l'on ajoute à cela la présence réjouissante de Janel Parrish, qui continue d'apporter un grain de folie bienvenu dans un ensemble qui se prend souvent un peu trop au sérieux, on tient en tout cas un spin-off taillé pour plaire aux fans de Pretty Little Liars comme aux amateurs de soaps et de séries ados teintées de mystère. Et si les scénaristes parviennent à nous donner rapidement des réponses et à ne pas partir dans le grand n'importe quoi de la série mère, on pourrait même espérer que The Perfectionists soit, au final, plus réussie que la série qui l'a précédée. Ce qui ne serait, on vous l'accorde, pas très difficile.